Citations sur tragiques princes.

L'autre faict le royal, et, flattant les deux parts, Veut trahir les Bourbons et tromper les Guisards

J'en ai rougi pour vous, quand l'acier de mes vers Burinoit votre histoire aux yeux de l'univers

Tous ces desguisements sont vaines mascarades Qui aux portes d'enfer presentent leurs aubades

Ô ploiables esprits ! o consciences molles !

On traitte des moyens pour mutiner les villes, Pour nourrir les flambeaux de nos guerres civiles

Garnir et bas et haut de roses et de noeuds, Les dents de muscadins, de poudre les cheveux

Ha ! que de sang se perd pour piteux payement De ce que vous pechez !

Ce n'est qu'un coup d'estat que d'estre bien parjure

Non pas que j'aie espoir qu'une pudique honte Vos pasles fronts de chiens honteusement surmonte ; La honte se perdit, vostre coeur fut taché De la pasle impudence, en aimant le peché

Vous estes fils de serfs, et vos testes tondues Vous font ressouvenir de vos meres vendues

Ce siecle, autre en ses moeurs, demande un autre style ; Cueillons les fruicts amers desquels il est fertile

Mais le vice n'a point pour mere la science, Et la vertu n'est point fille de l'ignorance

La bauge du sanglier, du cerf la reposée

Nos rois.... Ploians la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police

Car vous donnez tel lustre à vos noires ordures, Qu'en fascinant vos yeux, elles vous semblent pures

Aigle né dans le haut des plus superbes aires, Ou bien, oeuf supposé, puisque tu degeneres, Degeneré Henri

En son nid l'escurieu, en son aire l'oiseau

Ô ployables esprits, o consciences molles, Temeraires jouets des vents et des paroles

Hardi, d'un nouveau coeur, maintenant je m'adresse à ce geant morgueur, par qui chacun trompé Souffre à ses pieds languir tout le monde usurpé

Une autre.... Se coule à la mi-nuict au lict des Escossois

Les flatteurs de l'amour ne chantent que leurs vices, Que vocables choisis à peindre les delices, Que miel, que ris, que jeux, amours et passe-temps, Une heureuse folie à consommer son temps

Pour ce que des tyrans le support vous tirez, Pour ce qu'ils sont de vous comme dieux adorez, Lorsqu'ils veullent au pauvre et au juste mesfaire, Vous estes compagnons du mesfaict pour vous taire

Tous ces desguisemens sont vaines mascarades Qui aux portes d'enfer presentent leurs aubades

C'est pource qu'en ce temps c'est plus de honte d'estre Mal advisé qu'ingrat, mal pourvoyant que traistre

Les trois [les trois Valois] en mesme lieu ont à l'envi porté La premiere moisson de leur lubricité