Citations sur phed. ii 1

J'aime, je prise en lui de plus nobles richesses, Les vertus de son père, et non point les faiblesses

J'aime en lui sa beauté, sa grâce tant vantée, Présents dont la nature a voulu l'honorer

Mais j'ai vu près de vous ce superbe Hippolyte ; Et même, en le voyant, le bruit de sa fierté A redoublé pour lui ma curiosité

Ô toi qui me connais, te sembloit-il croyable Que.... ?

Phèdre, dans ce palais tremblante pour son fils, De ses amis troublés demande les avis

Que mon coeur, chère Ismène, écoute avidement Un discours qui peut-être a peu de fondement

Dit-on quelle aventure a terminé ses jours ?

Gloire aisée

Tu sais que, de tout temps à l'amour opposée, Je rendais souvent grâce à l'injuste Thésée

Ô toi qui me connais, te semblait-il croyable Que.... Un coeur toujours nourri d'amertume et de pleurs Dût connaître l'amour ?

On ne m'opposera que trop de résistance

On dit.... que.... Il [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres.... Mais qu'il n'a pu sortir de ce triste séjour, Ni repasser les bords qu'on passe sans retour

Quel charme l'attirait sur ces bords redoutés [les enfers] ?

Et même en le voyant, le bruit de sa fierté A redoublé pour lui ma curiosité

Thésée est mort, madame, et vous seule en doutez

On sème de sa mort d'incroyables discours

Le nom d'amant peut-être offense son courage

Dès vos premiers regards je l'ai vu se confondre

J'ai perdu dans la fleur de leur jeune saison Six frères ; quel espoir d'une illustre maison !

Mais de faire fléchir un courage inflexible

Les flots ont englouti cet époux infidèle

Non que, par les yeux seuls lâchement enchantée

Préparez-vous, madame, à voir de tous côtés Voler vers vous les coeurs par Thésée écartés

On craint que de la soeur les flammes téméraires Ne raniment un jour la cendre de ses frères

....Le bruit de sa fierté