Citations sur helvet. iii

Tel qu'un roc suspendu menace, au haut d'un mont, La terre de sa chute et le ciel de son front

Son éclat [de l'aube] blanchissait la rive orientale

Quand aux champs de Naeffels quelques cents de ces braves [Suisses] Enfoncèrent les rangs de quinze mille esclaves [Autrichiens], La liberté sourit à ce sublime effort ; Et, la gloire accourant du haut des Thermopyles, Le Klonthal ignoré vit ses rives tranquilles S'ombrager des lauriers cueillis à Marathon

Comme un clayon léger qui parque des brebis, Nous avions devant nous vu tomber nos murailles

Tel qu'un roc suspendu menace, au haut d'un mont, La terre de sa chute et le ciel de son front

Des rocs inabordés où repose la glace, Qu'un mortel imprudent méprise la menace Et trouble par un cri le silence des airs, Soudain ces rocs émus tressaillent et s'écroulent

Rustan n'admire point, dans cette auguste armée [des Helvétiens], Cette uniformité, cet accord machinal Qui meut cent mille bras d'un mouvement égal

Renversée, entraînée, à ce choc qui l'étonne, De ses preux chevaliers la troupe l'abandonne, Et son coursier, blessé, hennissant, furieux, Se cabre, se tourmente et l'emporte avec eux

Le jeune Helvétien, sans casque et sans armure, Épuisé par le sang qu'a rendu sa blessure

Tel qu'un roc suspendu menace, au haut d'un mont, La terre de sa chute et le ciel de son front

Et la hampe jamais n'ose aligner leurs rangs [des Suisses du XVe siècle]

À l'abord du Français, le jeune Helvétien Par un geste amical l'invite à prendre place

Quand le roi des forêts [un chêne], victime désignée, Doit fatiguer enfin le fer de la cognée

Ô divine amitié, source des plus doux biens, Quand tu veux enflammer la candide jeunesse, L'amour n'a point de traits aussi prompts que les tiens

Des trois anciens cantons les bandes héroïques Forment ce triple corps tout hérissé de piques