Citations sur i

Ils conçoivent une période par le mot qui la commence

Le poëme tragique vous serre le coeur dès son commencement, vous laisse à peine dans tout son progrès la liberté de respirer....

J'admire deux choses, le flegme de celui qui a tout remué, comme l'embarras de ceux qui n'ont rien fait

Quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques [Térence et Molière] !

Le paysan ou l'ivrogne fournit quelques scènes à un farceur ; il n'entre qu'à peine dans le vrai comique ; comment pourrait-il faire le fonds ou l'action principale d'une comédie ?

Ses premières comédies [de Corneille] sont sèches, languissantes, et ne laissaient pas espérer qu'il dût ensuite aller si loin, comme ses dernières font qu'on s'étonne qu'il ait pu tomber de si haut

Les pédants.... ne la distinguent pas [l'éloquence] de l'entassement des figures, de l'usage des grands mots et de la rondeur des périodes

L'on écrit régulièrement depuis vingt années ; l'on est esclave de la construction ; l'on a enrichi la langue de nouveaux mots

Il n'appartient qu'à elles [les femmes] de faire lire dans un mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate

Marot, par son tour et par son style, semble avoir écrit depuis Ronsard ; il n'y a guère entre ce premier et nous que la différence de quelques mots

Ainsi de moy fort amour se mocquoit

On se nourrit des anciens et des habiles modernes, on les presse, on en tire le plus qu'on peut, on en renfle ses ouvrages

Un auteur moderne prouve ordinairement que les anciens nous sont inférieurs, en deux manières, par raison et par exemple : il tire la raison de son goût particulier, et l'exemple de ses ouvrages

Les esprits justes, doux, modérés, non-seulement ne les atteignent [les esprits vastes], ne les admirent pas, mais ne les comprennent point

Seigneur, sachiés que mil et cent et quatre-vins et dis huit ans après l'incarnation Jhesu-Crist ot un saint home....

Horace ou Despréaux l'a dit avant nous ; je le crois sur votre parole, mais je l'ai dit comme mien

Théocrine fait des choses assez inutiles ; il a des sentiments toujours singuliers ; il est moins profond que méthodique, il n'exerce que sa mémoire

La métaphore ou la comparaison emprunte d'une chose étrangère une image sensible et naturelle d'une vérité

L'opéra, jusqu'à ce jour, n'est pas un poëme, ce sont des vers ; ni un spectacle, depuis que les machines ont disparu par le bon ménage d'Amphion [Quinault] et de sa race ; c'est un concert....

Théocrine.... est moins profond que méthodique : il n'exerce que sa mémoire

Sur ce qui concerne les moeurs, le plus beau et le meilleur est enlevé [par les anciens]

Qu'ils savent juger, trouver bon ce qui est bon, et meilleur ce qui est meilleur

Il y a de certaines choses dont la médiocrité est insupportable, la poésie, la musique, la peinture, le discours public

Ils [les esprits justes, doux, modérés] ne peuvent au plus qu'être les premiers d'une seconde classe et exceller dans le médiocre

Les sots lisent un livre et ne l'entendent point ; les esprits médiocres croient l'entendre parfaitement ; les grands esprits ne l'entendent quelquefois pas tout entier