Citations sur brit. ii 3

Ma bouche mille fois lui jura le contraire

Tout ce que vous voyez conspire à vos désirs ; Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs

[Il] s'est fait une vertu conforme à son malheur

Vos désirs sont toujours si conformes aux siens

Les mains à qui Rome a commis l'empire des humains

Je sais de vos présents mesurer la grandeur

Mais plus ce rang sur moi répandrait sa splendeur, Plus il me ferait honte, et mettrait en lumière Le crime d'en avoir dépouillé l'héritière

Est-ce donc une légère offense De m'avoir si longtemps caché votre présence ?

Vous n'aurez point pour moi de langages secrets

Ma bouche mille fois lui jura le contraire

Ou, si quelque chagrin en interrompt la course [de ses plaisirs]

Cette sincérité sans doute est peu discrète ; Mais toujours de mon coeur ma bouche est l'interprète

Je ne me flatte point d'une gloire insensée

Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs ; L'empire en est pour vous l'inépuisable source

J'ose dire pourtant que je n'ai mérité Ni cet excès d'honneur ni cette indignité

....Une fille, Seul reste du débris d'une illustre famille

Le crime d'en avoir dépouillé l'héritière [du trône]

Mais je garde à ce prince un traitement plus doux

Du moins par vos froideurs faites-lui concevoir Qu'il doit porter ailleurs ses voeux et son espoir

Et lorsque avec frayeur je parais à vos yeux

Hélas ! si j'ose encor former quelques souhaits

Il n'a point détourné ses regards d'une fille, Seul reste du débris d'une illustre famille

Une fille.... Qui, dans l'obscurité nourrissant sa douleur, S'est fait une vertu conforme à son malheur

Et ce sont ces plaisirs et ces pleurs que j'envie

Des jours toujours à plaindre et toujours enviés