Citations sur du bellay

De l'aurore Les rivages emperlez

Et autres mots dont l'antiquité semble donner quelque majesté aux vers, pour vu que l'usage n'en soit immoderé

Filz de deesse, en quelle seureté Es-tu icy au dormir arresté Si longuement ?

Les bergiers, avec leurs musettes, Gardant leurs brebis camusettes

Nous usons du prescript de nature, qui, pour parler, nous a seulement donné la langue

Miroirs, tableaux où j'estois en peinture, Masques, banquets, et coches de vecture, Et s'il y a de consumer son bien Autres moiens, n'estoient comptez pour rien

Au fon d'enfer va pleurer tes ennuis, Parmy l'obscur des eternelles nuicts

Qui contrefaict ce Tantale mourant Bruslé de soif au milieu d'un torrent

Sur l'un quelque fois ondoient Mille sillons qui blondoient

....Ainsi en ses secrets Didon alloit sangloutant ses regrets

Je croy, qu'à un chascun sa langue puisse competemment communiquer toute doctrine

À chapiteaux d'albastre et frizes de crystal

Voi le cy comme il anime Les bandes du ciel, qui vont Là où plus fort s'envenime L'assaut que les geans font

Didon se brusle, et de son mal enclos Jà la fureur luy saccage les os

Non que je me vante d'avoir en cest endroit contrefait au naturel les vrais lineamens de Virgile

Onde pour ma flamme esteindre, Mains pour mes noeuds delacer

Usez hardiment de l'adjectif substantivé, comme le liquide des eaux, le vuyde de l'air, etc.

Feuillete de main nocturne et journelle Les exemplaires grecs et latins

Je voy les ondes encore De ses tresses blondelettes

Et la fusée ardent sifller menu par l'air

Ses fiers chevaux il attele, et embouche D'escumeux freins leur braveté farouche

Avez imité l'arc qui se laisse voulter, Puis d'un effort plus grand tout soudain se devoulte, Vendant le mal receu plus cher qu'il ne lui couste

Il se borna plus loing [étendit les bornes de l'empire], il rompit le pouvoir De l'heureux adversaire, et trompa son sçavoir

Pour monstrer ce qui est de semblable en ces deux Et ce qui est aussi de difference entre eux

Quand revoirai-je helas, de mon petit village, Fumer la cheminée, et en quelle saison Revoiray-je le clos de ma pauvre maison ?