Citations sur millev.

Un nautonier s'offre à le mettre à bord, Mais ce pilote est l'ami du naufrage

Combien de fois le palais diaphane Eût éclairé nos jeux aériens !

Je demeurai longtemps muette, délirante, Mes regards sans rien voir devant moi se fixaient

À ces mots, sous la ramée Je suis ma route, et j'entends La voix de ma bien-aimée Me redire : je t'attends

L'autre, aux caveaux des vieilles basiliques, De ses aïeux vient toucher les reliques

En plein conseil, Amour fut dépouillé ; Vénus supplie et Jupiter compose

Je veux sur le bord des ruisseaux Unir le pâle sycomore à l'if, ornement des tombeaux

Sur un tertre épineux je cueillis non sans peine Le laurier frêle encor par Thespis effleuré

Elle s'arrête, et d'une douleur feinte, à tous ses traits elle donne l'empreinte

Elle dit et s'endort ; vers la plaine odorante, Non moins prompt que le daim cherchant la biche errante, Voilà que, l'oeil ardent, accourt le bien-aimé

Tout est lui ; parle-t-il ? le moi retentissant Dans sa bouche en une heure est cent fois renaissant

L'onde bondit en limpides cascades

Ganictor né timide et dans la paix nourri, Aux belliqueux accords n'était point aguerri

L'incarnat des roses printanières

D'un besoin curieux l'invincible ascendant Rend sa vie aux dangers et sa flotte aux orages

Accourez tous, venez m'ombrager de vos ailes ; Balancez sur mon front vos palmes immortelles

Et fonder un empire où croupissaient des eaux

Et tandis qu'il m'assied au trône de Racine, [il] Aiguise contre moi l'épigramme assassine

Un bon vieillard, pieux anachorète, Depuis vingt ans sous ce toit résidait

Mort au plaisir, insensible à la gloire, Dans le désert je traîne un long ennui

Naïf encor, quand d'amour ce vint l'âge, Je rencontrai deux jumeaux sous l'ombrage

Recueille-toi, ma lyre ! et ne sors du silence Que pour vaincre en beauté les plus beaux de mes vers

Jamais surtout mon vers, qu'aucun fiel n'envenime, N'immole un honnête homme au besoin d'une rime

Ton cou nerveux [d'un cheval] de sa main fut flatté ; Moins douce était la timide gazelle

Sa mère, peu de temps, hélas ! Vint tous les soirs dans la vallée Visiter la tombe isolée, Et son amante ne vint pas