Citations sur millev.

D'un besoin curieux l'invincible ascendant Rend sa vie aux dangers et sa flotte aux orages

Embrasé du feu lyrique, J'osai, jusque dans les cieux, Suivre l'aigle audacieux En son essor pindarique

Et le baron couvert de gloire Triomphe par ambassadeur

De tout son corps pressant les froids parvis, à ces accents le royal solitaire Mêle tout bas quelques voeux pour son fils

Et fonder un empire où croupissaient des eaux

Au rendez-vous et de guerre et d'amour

Les loups rôdaient autour de ses batailles ; De ses exploits ils vivaient plus d'un jour

Il est de ces instants où la tête lassée Supporte avec effort le poids de la pensée

Au bord de Seine errait le beau Loïs ; Isis un jour vit sa grâce enfantine

Deux jours entiers, jetant sa nourriture, Il haleta sous un ciel embrasé

À ces mots, sous la ramée Je suis ma route, et j'entends La voix de ma bien-aimée Me redire : je t'attends

Mort au plaisir, insensible à la gloire, Dans le désert je traîne un long ennui

Souris, amour, si la bergère Quittant la grotte bocagère En rapporte, selon mes voeux, Un doux souvenir dans son âme

Elle filait et le chanvre et le lin, On la nomma Berthe la filandière

J'en atteste Amurat ; sa noble frénésie De conquête en conquête a traversé l'Asie

Elle s'arrête, et d'une douleur feinte, à tous ses traits elle donne l'empreinte

Ganictor né timide et dans la paix nourri, Aux belliqueux accords n'était point aguerri

Soudain l'avalanche sauvage Roule et l'entraîne dans son sein

Je demeurai longtemps muette, délirante, Mes regards sans rien voir devant moi se fixaient

Un bon vieillard, pieux anachorète, Depuis vingt ans sous ce toit résidait

De vingt maîtres divers adulateur banal

Tous deux alors d'une volte soudaine Semblent se fuir....

Jamais surtout mon vers, qu'aucun fiel n'envenime, N'immole un honnête homme au besoin d'une rime

En plein conseil, Amour fut dépouillé ; Vénus supplie et Jupiter compose

De la dépouille de nos bois L'automne avait jonché la terre