Citations sur delille.

Revêts la forme humaine et deviens l'homme-Dieu

Tel est l'arrêt du sort, tout marche à son déclin

Eh ! quel bien, dites-moi, vaut le charme suprême D'obéir à son âme et de plaire à soi-même ?

La tristesse, à son tour, par de plus fortes ombres Rembrunit ses couleurs et ses nuances sombres

Ainsi l'ancre s'attache où paissaient les troupeaux, Ainsi roulent des chars où voguaient des vaisseaux

Alors, battant ses flancs, la lionne inhumaine Quitte ses lionceaux et rôde dans la plaine

....Tout couverts d'horribles meurtrissures

Du ruisseau qui murmure ou du torrent qui gronde Les flots pressent les flots et l'onde pousse l'onde

Son temple se relève et ses fêtes renaissent

Le rayon de la vie en ses yeux étincelle

Sous des rocs entassés le superbe Encelade, La bouche haletante et le sein enflammé, Soulève le fardeau dont il est opprimé

Tantôt au fond des bois, à l'entour du vieux tronc, Il [le boa] enlace sa queue et redresse son front

Et le cri de la mort retentit dans mon âme

Pour ce terrain poreux où l'air trouve un passage, Qui pompe sa vapeur et l'exhale en nuage

Que la vigne en rampant gagne ces colonnades, Monte à ces chapiteaux et pende à ces arcades

Du lait qui rafraîchit votre sang enflammé La vache nourricière est-elle donc avare ?

Les bois peuvent s'offrir sous des aspects sans nombre ; Ici des troncs pressés rembruniront leur ombre, Là....

César pleure à l'aspect du buste d'Alexandre ; Pleurs affreux, que de sang vous avez fait répandre !

Tu n'y vas point chercher les combats des systèmes, Les nuages du doute et la nuit des problèmes

D'un repos occupé le doux recueillement

Le mercure et l'étain, l'un sur l'autre étendus, Recueillent les rayons surpris à leur passage, Et des traits réfléchis vous présentent l'image

De la peine au bonheur délicate nuance, Ce n'est point le plaisir, ce n'est plus la souffrance

Ôte-moi du passé le cruel souvenir, Et la douleur présente et les maux à venir

Le sort fait les parents, le choix fait les amis

Et le nitre irascible, irrité par les feux, Ébranle au loin les airs, et la terre, et les cieux