Citations sur delille.

[Le maître d'école de village] Connaît les lunaisons, prophétise l'orage

J'aimais à voir les bois battus par les tempêtes Abaisser tour à tour et redresser leurs têtes

L'ange aspire à monter, et résiste à descendre

Tantôt l'affreux hibou, seul au sommet des toits, Traîne en accents plaintifs son effrayante voix

Froids, monotones, morts, du fer qui les mutile Ils [les arbres taillés en ifs] semblent avoir pris la roideur immobile

Tel, le tigre en jouant, dans sa barbare joie, Mord, lâche, ressaisit et dévore sa proie

Ces vers miraculeux Qui, citoyens obscurs de notre grand domaine, Rivalisent d'adresse avec la race humaine

On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler

Mais j'ai vu scintiller le diamant.... Il rayonne à vos doigts, il pare vos cheveux

Cet océan de feux [de l'enfer] Qui, brûlant tristement sous ces voûtes funèbres, Sans répandre le jour, laissent voir les ténèbres

Eh ! quel bien, dites-moi, vaut le charme suprême D'obéir à son âme et de plaire à soi-même ?

Tu n'y vas point chercher les combats des systèmes, Les nuages du doute et la nuit des problèmes

Ôte-moi du passé le cruel souvenir, Et la douleur présente et les maux à venir

D'un repos occupé le doux recueillement

Voyez-vous, à l'aspect d'une médaille antique, Palpiter du vieux temps l'amateur fanatique ?

J'ai vu, j'en tremble encor, tomber ces fiers esprits, Phalange sur phalange, et débris sur débris

Eurydice fuyait, hélas ! et ne vit pas Un serpent que les fleurs recélaient sous ses pas

Et dans ses souvenirs le présent retracé Lui montrant l'avenir écrit dans le passé

Les bois peuvent s'offrir sous des aspects sans nombre ; Ici des troncs pressés rembruniront leur ombre, Là....

Et Despréaux rima contre les plats rimeurs

Après un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l'a venir

Aux rives du Silare, où des forêts d'yeuses Prolongent dans les champs leurs ombres ténébreuses

Le sort fait les parents, le choix fait les amis

Le terrible ouragan mugit, part et s'élance, La ruine le suit et l'effroi le devance

Et [le Rédempteur] réconciliera, par son sang précieux, L'homme avec l'Éternel, la terre avec les cieux