Citations sur delille.

La nouveauté qui suit, vieillit la nouveauté

Pour ce terrain poreux où l'air trouve un passage, Qui pompe sa vapeur et l'exhale en nuage

En cercles redoublés De son corps sinueux les replis sont roulés

Nos rires passagers, nos passagères larmes

Le mercure et l'étain, l'un sur l'autre étendus, Recueillent les rayons surpris à leur passage, Et des traits réfléchis vous présentent l'image

Et le mercure enfin, qui, connu par son poids, En globules roulants glisse et fuit sous nos doigts

Voyez-vous, à l'aspect d'une médaille antique, Palpiter du vieux temps l'amateur fanatique ?

Et le nitre irascible, irrité par les feux, Ébranle au loin les airs, et la terre, et les cieux

J'entends le lourd marteau retentir sur l'enclume

Qui tombe sans frayeur se relève intrépide

Hélas ! que lui servit [au cerf] son port majestueux, Et sa taille élégante et ses rameaux superbes, Et ses pieds qui volaient sur la pointe des herbes ?

Revêts la forme humaine et deviens l'homme-Dieu

Tel est l'arrêt du sort, tout marche à son déclin

Alors, battant ses flancs, la lionne inhumaine Quitte ses lionceaux et rôde dans la plaine

Que dis-je ? quelquefois sur une armée entière L'affreux orage roule une mer de poussière

La tristesse, à son tour, par de plus fortes ombres Rembrunit ses couleurs et ses nuances sombres

Et mes pensers, nourris dans l'ombre solennelle, Deviennent grands, profonds, majestueux comme elle

On pardonne les maux, mais non pas les injures

Eh ! quel bien, dites-moi, vaut le charme suprême D'obéir à son âme et de plaire à soi-même ?