Citations sur guillaume amfrye de chaulieu

Beaux arbres, qui m'avez vu naître, Bientôt vous me verrez mourir !

La Fare t'attendra tranquille dans sa chaise ; Et, pour moraliser tous ensemble à votre aise, Sonning nous versera d'un vin délicieux

Ainsi sans changer de maxime, Suis exactement le régime Où La Fare et moi t'avons mis ; Fais lever matin tes commis ; Pour toi, passe les nuits à table

Libre de son joug le plus rude [de la cour], J'ignore ici la servitude De louer qui je dois haïr

Pour les rondeaux, chants royaux et ballade, Le temps n'est plus ; avec la vertugade On a perdu la veine de Clément

Les soins ne volent point sur l'émail des prairies Comme autour des palais d'une orageuse cour

Rendre à mon sang glacé son ancienne chaleur, à mon corps, à mes sens leur première vigueur, Et d'esprits tout nouveaux réchauffer ma pensée

Parmi les verres et les pots, On vit ce maître de la terre S'échapper en joyeux propos

Taistoi, le sultan s'apprête à voir faire quelques tours ; Çà, pour honorer la fête, Gambadez, messieurs les ours

De sa table, qui n'est pas mince, à de joyeux compotateurs Il fait lui-même les honneurs Mieux qu'aucun seigneur de province

Je regarde et n'envisage Pour mon arrière-saison, Que le malheur d'être sage

Sûrs que son coeur pitoyable De leurs maux se touchera

N'eût-il pas fait beaucoup plus sagement De s'en tenir à la pantalonnade ?

Voudrais-tu bien m'ôter fruition de ces beautés....

Apprends à mépriser le néant de la vie ; Songe qu'au moment que je veux Enseigner l'art de vivre heureux, Elle s'en va m'être ravie

Car se trouver parmi petits naquets, Quand chacun d'eux à votre honneur s'apprête à rimailler bien ou mal leurs caquets, Point ne convient à tout homme de tête

C'est là que, plus touché d'un ruisseau qui murmure Que de tous ces vains ornements Fils de l'art et de l'imposture, Je me fais des amusements

L'avenir sur mon front n'excite aucun nuage, Et, bien loin de craindre la mort, Tant de fois battu par l'orage, Je la regarde comme un port Où je n'essuierai plus tempête ni naufrage

Le temps.... Sape sans bruit le fondement De notre fragile machine, Et je ne vis plus un moment Sans sentir quelque changement Qui m'avertit de sa ruine

Nul remords du passé n'empoisonne ma vie ; Satisfait du présent, je crains peu l'avenir

Esprit que je hais et qu'on aime, Avec douleur je m'aperçoi, Pour écrire contre toi-même, Qu'on ne peut se passer de toi

Mon âme n'ira point, flottante, épouvantée, Peu sûre de sa destinée, D'Arnaud ou d'Escobar implorer le secours

Ce jus délicieux.... vint à peine à paraître, Que de ma bouche il passa dans mon coeur ; Il y remit battement et chaleur

Es-tu prié de quelque fête Que donne ce seigneur courtois Qui toujours entouré d'anchois, Pendant sa podagre passée....

Point ne me chaut ce que le monde en pense