Citations sur ducis

Peut-être ces débris promenés par les flots Sont-ils ceux de la nef qui portait ce héros !

Ombre vaine et semblable à la vapeur légère Qu'on voit au gré des vents errer sur la bruyère

La foudre à longs sillons éclatant dans les nues

Demande aux tigres en furie S'ils sauraient inventer ces monstrueux tourments De faire aux yeux d'un père expirer ses enfants

Au jour faible et douteux des astres qui pâlissent

Si jamais d'un soupçon le plus léger nuage Affligeait sa vertu par quelque indigne outrage

Un mortel généreux connaît mal l'imposture

Dans ces champs fécondés Par les trésors du Nil dont ils sont inondés

Voilà donc ce bonheur dont j'embrassais l'image

Son âme est libre encore, et Pharasmin peut plaire, Leur âge les rapproche....

Son fils à vos secours, dans sa détresse extrême, N'a-t-il pas tous les droits qu'il aurait eus lui-même ?

A vos genoux bientôt s'il accourait se rendre ?

De l'oeil du montagnard l'audace et la fierté

Et semble d'un regard dévorer l'avenir

Hélas ! des rois bientôt la mémoire est éteinte

La jeunesse est souvent la saison des douleurs

C'est moi qui, les regards attachés sur les siens, L'enivrai du poison de nos longs entretiens

Quand le soleil brûlant Embrasait de ses feux le sable étincelant

Sa mort sonne ; une.... deux.... c'est l'instant de frapper

La mort, c'est le sommeil ; c'est un réveil peut-être.... Peut-être ! ah ! c'est ce mot qui glace épouvanté L'homme au bord du cercueil par le doute arrêté

Nous attendions d'avance L'aliment qu'on accorde à la simple existence

Il est des grands hommes à qui l'on succède, et que personne ne remplace

Un besoin fatigant, un désir furieux De sortir de moi-même et de voir d'autres cieux

Si j'allais, éclairant cet abîme odieux, Dans toute son horreur le montrer à tes yeux !

Qui donc consterne ainsi ton courage abattu ?