Citations sur delille

Harassé, fatigué, je succombe au sommeil

L'art des corps les plus durs dompte la résistance

Et, déployant les voiles, D'un souffle plus oblique il fait enfler leurs toiles

De la terre étonnée enfant prodigieux

Brûlez ces poupes et ces mâts Qui promènent vos maux de climats en climats

Ses enfants l'attendaient, et briguaient sur le seuil Et son premier souris, et son premier coup d'oeil

Quel homme.... à l'espoir d'un regret ne sent pas quelques charmes, Et des yeux d'un ami n'attend pas quelques larmes ?

Un feu noir et sinistre allume son regard

La mort entre nous deux nommera le vainqueur

Qu'ils [les suicides] voudraient bien revivre et revoir la lumière ! Recommencer cent fois leur pénible carrière !

Qu'un soc longtemps rouillé brille dans le sillon

Telle autrefois dans son brillant déclin J'ai vu la célèbre Geoffrin

Ainsi l'eau, l'air, le feu, la terre se répondent, L'océan se répare, et nos champs se fécondent

Et que jamais n'arrive à cette tendre fleur Le souffle de la haine et le vent du malheur !

Il tombe, un sang vermeil rougit ce corps charmant ; Il succombe....

Le ciel qui les vomit [les anges déchus], ne les recevra plus

Le seul printemps sourit au monde en son aurore

Le cri de leur remords est monté jusqu'à moi

Hélas ! le pampre vert protége en vain son fruit ; La grêle affreuse tombe et l'écrase à grand bruit

L'onde rafraîchit l'air ; l'air s'épanche en rosée

Aussi du grand Leibnitz l'aimable fantaisie Osait aux animaux promettre une autre vie, Un destin plus heureux et presque un paradis

L'homme ne doit le vice et la vertu qu'à soi

Son lit [d'un fleuve] en longs courants, des vallons sinueux Suivra les doux contours et la molle courbure

Et quel miel, ô Virgile, est plus doux que tes vers ?

Adieu, déjà je sens dans un nuage épais Nager mes yeux éteints et fermés pour jamais