Citations sur delille

Ses petits salons verts bien tondus, bien soignés

Les contradictions ne sont pas des contrastes

Quelquefois dans la crèche une affreuse vipère Loin du jour importun a choisi son repaire

De quels métaux fondus la pâte blanchissante Forma d'un riche enduit leur couverte brillante

J'ai réservé pour moi L'éternité qui te précède, L'éternité qui s'avance est à toi

De vengeance affamé, constant dans son courroux, Voudrait-il, prolongeant son effroyable joie, Ainsi que sa colère éterniser sa proie ?

De tout son corps dégoutte une sueur sanglante

La nef tourne, s'abîme et disparaît aux yeux

Tu peux jeter ta coupe, orgueilleux Diogène, Et boire dans tes mains ; moi je garde la mienne

.... Leur armure guerrière Semble éclipser des nuits la brillante courrière

Voyez-le [l'homme] se créer des dieux de fantaisie ; Ses malheurs, ses succès, sa haine, son amour, Font, défont et refont ces déités d'un jour

Le dragon qu'annonçait sa prophétique voix Vint sur la race humaine assouvir sa vengeance

Qu'un ver emprisonné formerait le corail ; Mais ce noble arbrisseau, ces pierres, cet émail Ne sont que l'ornement et le luxe du monde

Et le jeune univers commençant ses beaux jours, Et le premier hymen et les premiers amours

Recélant dans son sein l'appareil des batailles, La masse énorme [le cheval de Troie] avance et franchit les murailles

Tel, dans l'airain brillant où flotte une eau tremblante, Le soleil, variant sa lumière inconstante, Va, vient, monte, descend, et se relève encor

[Lui dans le fond de son docte réduit] De ses tablettes vermineuses Ayant compilé jour et nuit Les richesses volumineuses

Allez, et, bénissant le Dieu qui vous rassemble, Chantez, priez, pleurez, consolez-vous ensemble

Et les derniers soleils sur les côtes vineuses Achèvent de mûrir les grappes paresseuses

Devant le vestibule, aux portes des enfers, Habitent les soucis et les regrets amers, Et des remords rongeurs l'escorte vengeresse....

Hésiode a écrit sur l'agriculture ; Démocrite, Xénophon, Aristote, Théophraste en ont traité en prose

Au lieu d'être piquant, souvent on est bizarre

Dis quel art a des cieux courbé l'immense voûte

Et d'un papier nouveau qu'il a su copier, L'homme doit le modèle aux travaux d'un guêpier

Il pense déjà voir les flammes triomphantes Embraser leurs drapeaux et consumer leurs tentes