Citations sur delille

Son air [de Charon] est rebutant, et de profondes rides Ont creusé son vieux front de leurs sillons arides

La mélancolie.... telle qu'en automne à travers des vapeurs un jour plus doux rayonne

Invoquons l'Océan, le vieux père du monde

Il part, vole, arrive, l'ennui Le reçoit à la grille et se traîne avec lui

Dans ces riches vallons la moisson jaunira, Sur ces coteaux riants la grappe noircira

Au moment où sa bouche, Comme un gouffre profond, revomit sur sa couche Parmi des flots de sang la chair des malheureux, Effroyable débris de son festin affreux

[Un oiseau qui] Rase tantôt la rive et tantôt les prairies

J'irai, je charmerai la discorde inhumaine, Ma triste cécité les cris de mes rivaux

Voilà mon sort ; mais vous, par le flambeau du monde, Par sa douce clarté que je ne verrai plus, Par votre cher Ascagne et ses jeunes vertus, Par les mânes d'Anchise, abrégez ma misère !

Et des mots consolants sont sortis de sa bouche

Des vases de Dodone, une riche cuirasse, Où l'or à triple maille avec art s'entrelace

Et les derniers soleils sur les côtes vineuses Achèvent de mûrir les grappes paresseuses

Tantôt, nous déployant ta pompe éblouissante, Pour colorer l'arbuste et la fleur et la plante, D'or, de pourpre et d'azur tu trempes tes pinceaux

Le soir, de nos jardins parcourez les carreaux ; Voyez, ainsi que nous, sur leurs tiges baissées S'assoupir de ces fleurs les têtes affaissées, Et, dormant au lieu même où veilleront leurs soeurs, Du nocturne repos savourer les douceurs

Tel un sauvage lis, Confiant au désert le parfum qu'il exhale, Cache aux vents indiscrets sa beauté virginale

Cultivés, protégés par vos secours propices, Ces jeunes sauvageons croîtront sous vos auspices

Montre-moi cette Athènes Où méditait Platon, où tonnait Démosthènes

Pendue aux buissons de ce coteau riant, La chèvre aventurière a quitté l'Orient

Mais, enfin succombant aux injures de l'âge, Le vaisseau vétéran, couché sur le rivage, Cédait à la coignée....

Tantôt court sur la plage un long mugissement, Et les noires forêts murmurent sourdement

Les jours sont inquiets, et les nuits menaçantes

Eh ! qui aurait pu écrire cela ? Eh ! qui n'a pas pleuré quelque perte cruelle ?

Leur céleste travail [des cyclopes] vient d'ébaucher un foudre, Un des foudres sous qui tombent les monts en poudre ; Une part est finie, et l'autre est brute encor

Sur la croupe du mont ses mains allaient chercher L'eau qui tombait des cieux dans le creux du rocher

Et tantôt, dans la nuit des antres souterrains, En blocs cristallisés il se livre à nos mains