Citations sur delille

Mets tes feux dans mon coeur, mets des yeux dans mon âme

Un songe le fait roi, lui donne des sujets ; Il rêve des trésors, des sceptres, des palais

L'écrivain à la mode, entre un double flambeau, Et son verre, et son sucre, et sa carafe d'eau

Et du gras olivier L'onctueuse liqueur arrose le brasier

Souvent la froide main de la paralysie Dans un débile corps joint la mort à la vie

Leurs légers vêtements brillent de pourpre et d'or

Le soir, pour son retour, sa femme vigilante Préparait du sarment la flamme pétillante

Il ranime vingt fois l'auditoire excédé

Eh ! qui aurait pu écrire cela ? Eh ! qui n'a pas pleuré quelque perte cruelle ?

Quand César expira, plaignant notre misère, D'un nuage sanglant tu [soleil] voilas ta lumière

Et toujours entraîné, croyait toujours choisir

Je ne te suivrai point dans cette mer profonde Où chaque astre est un point, et chaque point un monde

Un jeune arbuste prodigue imprudemment la luxuriance prématurée de son feuillage

Non, je ne puis, dit-il, égorger Marius

La nouveauté paraît, et son brillant pinceau Vient du vieil univers rajeunir le tableau

Quel homme.... à l'espoir d'un regret ne sent pas quelques charmes, Et des yeux d'un ami n'attend pas quelques larmes ?

Là courent à la ronde et les propos joyeux Et la vieille romance et les aimables jeux

Pensif, il méditait le grand ordre du monde

Et des chiens attroupés l'instinct intelligent Déjà d'un nez avide interroge le vent

Glaive divin, sorti des arsenaux du ciel

A leur naissance incertains d'un berceau, D'une goutte de lait, d'un abri, d'un lambeau Qui de leurs membres nus écarte la froidure

L'aurore matinale Vient frapper de ses feux la couche nuptiale

Hélas ! le pampre vert protége en vain son fruit ; La grêle affreuse tombe et l'écrase à grand bruit

À ces mots, sur sa couche imprimant son visage

La poule qui partage un ver à ses enfants N'a pas le même cri que la poule éperdue Dont l'horrible faucon vient de frapper la vue