Citations sur corneille

Certes, si je m'enflais de ces vaines fumées Dont on voit à la cour tant d'âmes si charmées

Dans un âge, Où ce peu de beauté que m'ont donné les cieux D'un assez vif éclat faisait briller mes yeux

Ce mot déjà vous intimide !

Dompte sous une exacte et forte discipline Ces inséparables flatteurs Que l'amour de toi-même à te séduire obstine

Lâche, tu viens ici braver encor des femmes, Vanter insolemment tes détestables flammes

J'espère à mon retour Ne vous entretenir que de propos d'amour

Avec discernement punit et récompense

Mais je crains qu'après tout son âme irrésolue Ne relâche un peu trop sa puissance absolue

Parlez à mon esprit de mon triste devoir

S'il y daigne écouter un amour conjugal....

Mais Grimoald puni vous coûterait des larmes ; à cet objet sanglant l'effort de la pitié Reprendrait tous les droits d'une vieille amitié

Je m'accuse déjà de trop de négligence, Courons à la vengeance

Un pas hors du devoir nous peut mener bien loin

Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.... J'en cache les deux tiers aussitôt qu'arrivés Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés

Ces flammes dans nos coeurs sans votre ordre étaient nées

Mais leurs coups [blessures] inégaux séparent leur poursuite [des Curiaces]

Conclure un accord

Dans ces funestes lieux où la seule inclémence D'un rigoureux destin réduit mon innocence

Au surplus, pour ne te point flatter, Je te donne à combattre un homme à redouter

Il aime mieux se jeter aux pieds de cette marâtre impérieuse qu'il hait et qu'il a bravée, que de perdre des prières et des soupirs auprès d'un père qui l'aime dans le fond de l'âme, et n'oserait lui rien accorder

Une douleur si sage et si respectueuse, Ou n'est guère sensible ou guère impétueuse

Seigneur, que vous dirai-je, après des avantages Qui sont même trop grands pour les plus grands courages ?

Ennuyé de supplices, Ayant puni les chefs il pardonne aux complices

Le roi qui s'en souvint à son heure fatale, Me laisse comme à vous la dignité royale

La solide vertu dont je fais vanité....