Citations sur rons.

Et lors que vos cheveux deviendront argentez

Ren leur le chastiment selon les demerites

Assez et trop malgré nos a vescu Ce sang maudit par tant de fois vaincu

Je vous fais un present de ceste sempervive ; Elle vit longuement en sa jeune verdeur

Pour charmer mon souci, Page, verse à longs traits du vin dedans ce verre

Le laict qui s'escouloit espars Fit au ciel la voye laictée

.... toutes ayant en leurs fresches mains blanches Un beau cofin tissu de jeunes branches

Puis Amour, que je sens par mes veines s'espandre, Passe dessous la terre, et r'atize la cendre Qui froide languissoit dessous vostre tombeau

N'aimant personne et de personne aimé

Il te faudra d'un habit haillonneux Vestir ton corps

Je vous juray ma foy, vous feistes le semblable

Par espreuve je sens que les amoureux traits Blessent plus fort de loin qu'à l'heure qu'ils sont près

Il faut par long travail se purger et lustrer De nuict en leur fontaine [des Muses] avant que d'y entrer [dans leur temple]

C'est une prime fleur encore toute tendre : Espoux, garde toy bien brusquement de la prendre

Mais celuy qui premier, s'opposant à l'effort Des vaillans ennemis, meurt d'une belle mort

Et un penser qui me suit et resuit

La tempeste l'a prinse [la nef], et faut beaucoup d'usage Pour la mener au port entiere du naufrage

Tous deux au departir se baisant doucement, S'entredisent adieu d'un long embrassement

Adieu ma lyre, adieu fillettes, Jadis mes douces amourettes, Adieu, je sens venir ma fin

Est-ce tant que la mort, est-ce si grand malheur, Que le vulgaire croit ?

Vous seule estiez mon bien, ma toute et ma premiere, Et le serez tousjours

Mais pour courir, le soin ne laisse pas D'accompagner tes miserables pas

En se jouant il m'a de part en part Le coeur outrepercé

Frayant sans nul repos une orniere eternelle, Qui tousjours se retrace et se refraye en elle

Soit que poulain rebelle Ne veuille point tourner, ou soit que façonné Tu le faces volter d'un peuple environné