Citations sur lamart.

Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance, N'ira plus de ses voeux importuner le sort ; Prêtez-moi seulement, vallons de mon enfance, Un asile d'un jour pour attendre la mort

Comme un soldat debout qui veille sous les armes....

Siéyes pensait beaucoup, parlait peu, et écrivait avec cette brièveté tranchante qui a l'explosion et l'irréfutabilité des oracles

Quelquefois seulement, quand mon âme oppressée Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée, Au souffle inspirateur du soir, dans les déserts, Ma lyre abandonnée exhale encor des vers

D'où me vient cette foi dont mon coeur surabonde ?

De la grotte en lisant je refais le chemin ; Du drame de ses jours [de Jocelyn] j'explore le théâtre

Son bien ! n'en point garder était toute sa gloire ; Il ne remplirait point le rayon d'une armoire

Je relève sous l'eau les tiges abattues, Je secoue au soleil les coeurs de mes laitues

.... mais, lorsque tu m'abats, Je me relève encor pour insulter ton bras

Nos mères nous ont faits tous du même limon

Il me semblait, mon Dieu, que mon âme oppressée Devant l'immensité, s'agrandissait en moi, Et sur les vents, les flots ou les feux élancée, De pensée en pensée allait se perdre en toi

La trompette a jeté le signal des alarmes

L'homme, ranimant une rage assouvie, Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie

....Dans le sombre avenir Mon âme avec effroi se plonge ; Et je me dis : ce n'est qu'un songe Que le bonheur qui doit finir

Maintenant tout dormait sur sa bouche glacée ; Le souffle se taisait dans son sein endormi ; Et sur l'oeil sans regard la paupière affaissée Retombait à demi

Redescendez, mes yeux, des célestes campagnes

A peine séparés par une courte avance, Les fuyards n'avaient plus qu'une faible espérance

[Mer] sur quelque plage Que tu me fasses dériver....

De son pieux espoir son front gardait la trace ; Et sur ses traits frappés, d'une auguste beauté, La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa majesté

Comme un fruit par son poids détaché du rameau

Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique

Restes des passions par le temps effacées, Combat désordonné de voeux et de pensées

Ces enfants de Jacob, premiers-nés des humains, Reçurent, quarante ans, la manne de ta main

Du nid de la colombe à la niche du chien Je revisitais tout et je n'oubliais rien

L'âcreté de mes pleurs