Citations sur lamart.

Mais déjà l'ombre plus épaisse Tombe et brunit les vastes mers

Les vertus les plus sublimes N'étaient que des vices dorés

Je ne viens point traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur

L'harmonieux éther, dans ses vagues d'azur, Enveloppe les monts d'un fluide plus pur

Je crus voir devant moi Un de ces champions des vérités nouvelles Que les anges de Dieu servaient, couvaient des ailes, Et qui, nourris déjà du pain caché du fort, Exultaient du supplice et vivaient de leur mort

Au murmure du lac flottant à petit pli, Nous nous sommes levés le coeur déjà rempli

Assis sur la base immuable De l'éternelle vérité, Tu vois d'un oeil inaltérable Les phases de l'humanité

Il sent tarir ses jours comme une onde épuisée, Et son dernier soleil a lui

L'âme n'est pas aux sens ce qu'est à cette lyre L'harmonieux accord que notre main en tire ; Elle est le doigt divin.... Et qui des sons discords que rendent chaque sens Forme au plaisir des dieux des concerts ravissants

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !

Alors qu'entre la vie et la mort incertaine, Comme un fruit par son poids détaché du rameau, Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine Sur la nuit du tombeau

Dors, murmurait Harold, d'une voix comprimée, Toi que je vais quitter....

Ces générations, inutile fardeau, Qui meurent pour mourir, qui vécurent pour vivre

Au doux murmure de leurs ondes [des fontaines], Exprimez vos grappes fécondes, Où rougit l'heureuse liqueur

Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards

[Les passions].... Soufflant de l'enfer sur ce million d'âmes [Paris], Entre-choquent entre eux ces hommes et ces femmes

L'esprit de la prière et de la solitude.... Appela de tout temps les âmes de son choix : Venez, venez, dit-il à l'amour qui regrette, Au génie opprimé sous un ingrat oubli....

La gloire est le rêve d'une ombre

Le lierre.... tapisse de verts manteaux Les longues ogives moulées

Montagnes que voilait le brouillard de l'automne, Vallons que tapissait le givre du matin, Saules dont l'émondeur effeuillait la couronne, Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain

Si vous aimez à voir les étoiles éclore, Ou la lune onduler dans la lame des mers

Mais jusque dans le sein des heures fortunées Je ne sais quelle voix que j'entends retentir, Me poursuit...

Roulez dans vos sentiers de flamme, Astres, rois de l'immensité ; Insultez, écrasez mon âme Par votre presque éternité

Tant d'aspirations vers son Dieu répétées, Tant de foi dans la mort, tant de vertus jetées En gage à l'immortalité

L'onde qui baise ce rivage, De quoi se plaint-elle à ses bords ?