Citations sur lamart.

Il sent tarir ses jours comme une onde épuisée, Et son dernier soleil a lui

Les siècles sont à toi, le monde est ta patrie ; Quand nous ne sommes plus, notre ombre a des autels, Où le juste avenir prépare à ton génie Des honneurs immortels

C'est une mère ravie à ses enfants dispersés, Qui leur tend de l'autre vie Ces bras qui les ont bercés

En vain l'écho léger.... A porté jusqu'à moi quelques lambeaux de vers, Quelques sons décousus de tes brillants concerts

Oh ! que tes cieux sont grands ! et que l'esprit de l'homme Plie et tombe de haut, mon Dieu, quand il te nomme ! Quand, descendant du dôme où s'égaraient ses yeux, Atome, il se mesure à l'infini des cieux !

Mais pourquoi chantais-tu ? Demande à Philomèle Pourquoi, durant les nuits, sa douce voix se mêle Au doux bruit du ruisseau sous l'ombrage roulant

Le regard, à travers ce rideau de verdure, Ne voit rien que le ciel et l'onde qu'il azure

La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel les enfants et la mère

Ceux qui.... Ont prostitué l'âme aux vils baisers du corps

Plus loin, sur la rive où s'épanche Un fleuve épris de ces coteaux....

Et qu'est-ce que la gloire ? un vain son répété, Une dérision de notre vanité

La lune est dans le ciel, et le ciel est sans voiles.... Elle éclaire de loin la route des étoiles, Et leur sillage blanc dans l'océan d'azur

Pourquoi balancez-vous vos fronts que l'aube essuie, Forêts, qui tressaillez avant l'heure du bruit ?

....Je crus dans ce pain [hostie] que notre foi consomme Humaniser le verbe et diviniser l'homme

Ma mère redoutait pour moi la monotonie, l'uniformité et l'oisiveté, plus rongeuse que la douleur, de la maison paternelle et de la vie de Mâcon

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie Ce calice mêlé de nectar et de fiel ; Au fond de cette coupe où je buvais la vie, Peut-être restait-il une goutte de miel

Aimons donc, aimons donc ! De l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule et nous passons !

Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ?

C'est l'heure où la mélancolie S'assied pensive et recueillie Aux bords silencieux des mers

Et ce firmament que retrace Le cristal ondulant des flots

[Il voyait] .... les feux dispersés dans des nuits embaumées, Calculant sans compas leurs courbes enflammées, Sous la voûte sans clef flottant de toutes parts

Aux dons que ta bonté mesure Tout l'univers est convié

Qu'il est doux de voir sa pensée, En mètres divins cadencée, Monter soudain comme l'encens !

Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore, Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi ? Sur la terre d'exil pourquoi rester encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi

L'homme naît, vit, meurt avec toi : Chacun des anneaux de sa vie, ô Christ, est rivé par ta foi