Citations sur a. de musset

Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse, Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu

.... Sur la création Hercule promenait l'éternelle justice, Sous son manteau sanglant taillé dans un lion

À l'âge où l'on est libertin, Pour boire un toast en un festin, Un jour je soulevai mon verre

De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle, L'homme par tout pays en a bien vite assez

Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os

N'est-ce pas qu'il est pur le sommeil de l'enfance ?

Tout mon coeur te bénit, bonté consolatrice ; Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir D'une telle blessure, et que sa cicatrice Fût si douce à sentir

J'ai dit à mon coeur, à mon faible coeur : N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ?

L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie, Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains ?

Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé

Vois donc combien c'est peu que la gloire ici-bas

À défaut de regret, qui ne l'a respecté [le duc d'Orléans, mort en 1842] ? Faites parler la foule, et la haine et l'envie : Ni tache sur son front, ni faute dans sa vie ; Nul n'a laissé plus pur le nom qu'il a porté

C'était dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i

Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, Des vulgaires douleurs linceul accoutumé, Que viennent étaler sur leurs amours passées Ceux qui n'ont point aimé !

Éveillons au hasard les échos de ta vie ; Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie, Et que ce soit un rêve et le premier venu

Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir

Quand je la vois [Marianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres

Te dirai-je.... Qu'un instant, comme toi, devant ce ciel immense, J'ai serré dans mes bras la vie et l'espérance, Et qu'ainsi que le tien mon rêve s'est enfui ?

Ce qu'il sait, ce qu'il voit des choses de la vie, Tout le porte, l'entraîne à son but idéal

Les morts dorment en paix dans le sein de la terre ; Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints

Dante, pourquoi dis-tu qu'il n'est pire misère Qu'un souvenir heureux dans les jours de douleurs ?... Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste, Est-ce toi qui l'as dit ?

Créature d'un jour qui t'agites une heure, De quoi viens-tu te plaindre et qui te fait gémir ? Ton âme t'inquiète, et tu crois qu'elle pleure : Ton âme est immortelle, et tes pleurs vont tarir

Il secouait sous son manteau Un haillon de pourpre en lambeau, Sur sa tête un myrte stérile

Est-ce toi dont la voix m'appelle, Ô ma pauvre muse ! est-ce toi ? Ô ma fleur, ô mon immortelle, Seul être pudique et fidèle Où vive encor l'amour de moi

[la tombe] Où pour l'éternité l'on croise les deux bras, Et dont les endormis ne se réveillent pas