Citations sur a. de musset

Vois donc combien c'est peu que la gloire ici-bas

Dante, pourquoi dis-tu qu'il n'est pire misère Qu'un souvenir heureux dans les jours de douleurs ?... Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste, Est-ce toi qui l'as dit ?

La valse d'un coup d'aile a détrôné la danse

Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os

En cet instant, au fond de ce canal obscur, brilla la scie d'une gondole

Chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ? Tremperons-nous de sang les bataillons d'acier ?

Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé

Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ?

Certes, ces femmes-là, pour mener cette vie, Portent un coeur châtré de toute noble envie

Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière ; J'aime son feuillage éploré ; La pâleur m'en est douce et chère

Poëte, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse, Balance le zéphyr dans son voile odorant

Éveillons au hasard les échos de ta vie ; Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie, Et que ce soit un rêve et le premier venu

Il est plus rationnel de penser que.... Autrefois, par exemple, on disait tout bêtement : Voilà une idée raisonnable ; maintenant on dit bien plus dignement : Voilà une déduction rationnelle

Partout où j'ai, comme un mouton, Qui laisse sa laine au buisson, Senti se dénuer mon âme

Poëte, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle, Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux, Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle, Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux

.... dans les eaux où le cygne se mire

Regrettez la torpeur qui vous cloue à la terre

Larmes du coeur, par le coeur dévorées, Et que les yeux qui les avaient pleurées Ne reconnaîtront plus demain

Comme un soldat vaincu brise ses javelots

Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, Des vulgaires douleurs linceul accoutumé, Que viennent étaler sur leurs amours passées Ceux qui n'ont point aimé !

Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire ; Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère

Quand je la vois [Marianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres

Quiconque aima jamais porte une cicatrice ; Chacun l'a dans le sein, toujours prête à s'ouvrir ; Chacun la garde en soi, cher et secret supplice, Et mieux il est frappé, moins il en veut guérir

Pourquoi mon coeur bat-il si vite ? Qu'ai-je donc en moi qui s'agite, Dont je me sens épouvanté ?

Les songes de tes nuits sont plus purs que le jour