Citation il leur fallait
Découvrez une citation il leur fallait - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase il leur fallait issus de livres, discours ou entretiens.
Une Sélection de 40 citations et proverbes sur le thème il leur fallait.
40 citations
Les rares nuits où l'Alarm n'avait pas sonné, la prévoyance du chef de camp remplaçait les alertes par des appels, parfaitement inutiles puisqu'ils doublaient ceux qui nous rassemblaient sur la place au retour du travail. Vers onze heures du soir, quand, rassurés par le silence et rompus de fatigue, nous étions enfin endormis, les cris des Stubendienste interrompaient notre repos. Il fallait s'habiller comme les autres nuits, gagner l'Appelplatz, s'aligner, immobiles, au garde-à-vous, attendre le signal de la dislocation. L'hiver, quand la neige tombait ou que soufflait le vent glacé du nord, l'appel se prolongeait deux ou trois, quelquefois cinq heures. Là, sous les faisceaux jaunes et glacés des projecteurs, douze mille hommes grelottants regardaient tomber les morts, sans qu'il leur fût permis de faire un geste, de se pencher sur eux, de leur dire un dernier adieu.
Parfois il fallait aussi écarter ceux qui vous aimait : ils tentaient, comme père dans le ghetto, de vous enfermer dans leur amour, leurs idées, leurs bras. Ils ne comprenaient pas.
Les lieux de mémoire me paraissaient trancher par leur existence même et leur poids d'évidence, les ambiguïtés que comportent à la fois la mémoire, la nation, et les rapports complexes qu'elles entretiennent. Objets, instruments ou institutions de la mémoire, c'étaient des précipités chimiques purs. Ces lieux, il fallait les entendre à tous les sens du mot, du plus matériel et concret, comme les monuments aux morts et les Archives nationales, au plus abstrait et intellectuellement construit, comme la notion de lignage, de génération ou même de région et d'« homme-mémoire ». Du haut lieu à sacralité institutionnelle, Reims ou le Panthéon, à l'humble manuel de nos enfances républicaines. Depuis les chroniques de Saint-Denis au XIIIe siècle, jusqu'au « Trésor de la langue française » ; en passant par le Louvre, « La Marseillaise » et l'encyclopédie Larousse.
Très tôt j'ai compris qu'un mot n'était pas qu'un mot, que chacun d'entre eux était lourd d'une volonté de dire, d'une histoire, et qu'il fallait passer du temps avec eux pour qu'ils nous livrent leur secret.
Il fallait être ou n'être pas pour cette Révolution. La lâcheté seule se tint au milieu. Les socialistes véritables le comprirent et, certains de la catastrophe, ils voulurent du moins faire triompher leur cause par le mépris de la mort.
Désormais, une généalogie bien claire, sans aucun trou douteux, imposait à tous le plus haut des respects […]. [Leur caste] était aussi liée par la culture méticuleuse de l'idée de survivre dans l'océan nègre menaçant de toute part. […] Les nègres étaient leurs frères mais jamais leurs beaux-frères, et malheur à celui d'entre eux qui enfreignait la règle. […] Aujourd'hui, il fallait savoir se marier, et marier ses enfants, seul moyen d'évoluer dans les strates de la caste, […] quitter l'absence de nom pour un nom très ancien, et quitter la jeunesse pour la poussière magique des familles séculaires.
L'Homme a besoin de passion pour exister, certains se battent pour maintenir Venise à flot, d'autres passent leur vie à restaurer un vieux château en ruines. Pen Duick est un chef-d'oeuvre de l'architecture navale de jadis. Il ne fallait pas qu'il meure. De tout temps, j'ai voulu qu'il survive et qu'il navigue.
J'ai pensé à leur rencontre. J'ai frotté mes parents comme du cuivre ancien pour en effacer le noir. Redressé leur têtes, aminci leurs corps, rallumé leurs yeux. Ils avaient dû s'aimer l'espace d'un instant, quand ils avaient tournoyé sous les lampions du 14 juillet, à moins qu'ils ne soient restés fixes pendant que le reste se mettait à tourner. Ton père était beau, avait dit ma mère, et il était doux, et il dansait comme un dieu. J'ai pensé à leur rencontre mille fois, le plus souvent la nuit, quand j'avais l'impression d'étouffer. Il fallait qu'ils se soient aimés, sinon quelle raison j'avais d'exister, moi, de respirer, de prendre la place d'un autre ? Mais alors, il était parti où, cet amour ? Je l'ai cherché sous mon lit, dans les murs froids, dans la forêt, dans les yeux de ma mère puis dans ceux d'autres femmes, et j'ai fini par comprendre qu'il s'était changé en pierre. Elle avait dû rouler quelque part, passer par le trou d'une poche, et peut-être même qu'ils l'avaient un peu cherchée, mais va-t'en retrouver une pierre dans la caillasse du monde.
Dans tous les cas, la belle chaleur qui régnait sur mon enfance m'a privé de tout ressentiment. Je vivais dans la gêne, mais aussi dans une sorte de jouissance. Je me sentais des forces infinies: il fallait seulement leur trouver un point d'application. Ce n'était pas la pauvreté qui faisait obstacle à ces forces: en Afrique, la mer et le soleil ne coûtent rien. L'obstacle était plutôt dans les préjugés et la bêtise. J'avais là toutes les occasions de développer une castillanerie qui m'a fait bien du tort, que raille avec raison mon ami et mon maître Jean Grenier, et que j'ai essayé en vain de corriger, jusqu'au moment où j'ai compris qu'il y avait une fatalité des natures. Il valait mieux alors accepter son propre orgueil et tâcher de le faire servir plutôt que de se donner, comme dit Chamfort, des principes plus fort que son caractère. Mais, après m'être interrogé, je puis témoigner que, parmi mes nombreuses faiblesses, n'a jamais figuré le défaut le plus répandu parmi nous, je veux dire l'envie, véritable cancer des sociétés et des doctrines.
L'Enracinement contient plusieurs des clefs qui permettent de comprendre Simone Weil. Mais ce livre, un des plus importants, à mon sens, qui ait paru depuis la guerre, jette aussi une lumière puissante sur l'abandon où se débat l'Europe. Et il fallait peut-être la défaite, l'hébétude qui l'a suivie et la méditation taciturne que tout un peuple a poursuivie dans les années obscures, pour que des idées aussi inopportunes, des jugements qui renversent tant d'idées reçues, qui ignorent tant de préjugés, puissent trouver enfin chez nous leur exact retentissement. « L'histoire officielle, dit Simone Weil, consiste croire les meurtriers sur parole et plus loin: «Qui peut admirer Alexandre de toute son âme, s'il n'a l'âme basse ? »
Il ne s'agissait plus de séduire : c'était fait. Maintenant, il fallait briller, suffisamment fort pour que ton souvenir soit inoubliable, qu'il reparte avec comme chargé d'un trésor, car les garçons sont sentimentaux plus qu'on ne le croit, et font comme nous à l'adolescence, des provisions d'images qui leur durent toute la vie...
Il fallait bien que ça arrive. Son meilleur ami est parti avec sa meilleure femme.
Selon moi, les mots sont des accumulateurs d’énergie. Chaque fois que l’on prononce un mot, on a affaire à une épaisseur. Derrière le sens actuel d’un terme, il y a une succession de sens qui ont évolué. Prenons le «pare-brise». Le mot existait avant l’automobile et désignait un accessoire de mode qui permettait aux dames de protéger leur visage du soleil et du vent. Or à leurs prémices, les automobiles étaient ouvertes. Il fallait les couvrir. On a donc réfléchi à un mot qui évoque quelque chose de transparent. C’est ainsi que l’on a pensé au « pare-brise ».
Ceux qui prétendaient qu'il fallait en finir avec les ghettos, et mélanger les pauvres avec les riches, dans les mêmes quartiers, ne résolvaient rien : leur méthode ne diminuait en rien le nombre de pauvres, elle permettait simplement de mieux les dissimuler.
En somme, pour que je vive heureux, il fallait que les êtres que j'élisais ne vécussent point. Ils ne devaient recevoir leur vie, de loin en loin, que de mon bon plaisir.
Pour ne pas désespérer complètement des hommes qui m’entouraient alors, il me fallait faire abstraction de leurs façons et de leur vie, et ne retenir que les raisons de leur déchéance. Alors je pouvais supporter ce spectacle sans découragement, alors ce n’étaient plus les hommes qui ressortaient de tous ces tableaux du malheur et du désespoir, de l’ordure et de la dépravation, mais les tristes résultats de tristes lois. Cependant, ayant moi-même bien du mal à vivre, j’étais gardé de capituler en quelque pitoyable sentimentalité à la vue des produits, résultat final de ce processus de dégradation. Non, ce n’est pas ainsi qu’il fallait le concevoir. Et il m’apparaissait que, seul, un double chemin pouvait conduire à l’amélioration de cet état :
Établir des bases meilleures de notre développement en s’inspirant d’un profond sentiment de responsabilité sociale.
Anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables.Il paraît qu'il y a dans le cerveau des femmes une case de moins, et, dans leur coeur, une fibre de plus que chez les hommes. Il fallait une organisation particulière, pour les rendre capables de supporter, soigner, caresser des enfants.
S'il fallait un jour sacrifier ce qu'elle avait de meilleur, elle offrirait cela : une seconde chance de confiance très pure, volées à l'éternité .
En général, j'ai remarqué qu'il fallait remercier les hommes le moins possible, parce que la reconnaissance qu'on leur témoigne les persuade aisément qu'il en font fait trop!
Il fallait lui trouver une place. Existait-il des organismes, des instituts, des maisons spéciales ? demandèrent les parents. Très peu. Leur pays voulait du solide, du bon rouage. Il n’aimait pas les différents. Il n’avait rien prévu pour eux. Les écoles leur fermaient la porte, les transports n’étaient pas équipés, la voirie était un piège. Le pays ignorait que, pour certains, la volée de marches, le rebord et le trou valaient pour falaise, muraille et gouffre. Alors, un endroit dédié aux inadaptés…
J'ai remarqué qu'il fallait remercier les hommes le moins possible, parce que la reconnaissance qu'on leur témoigne les persuade aisément qu'ils en font trop.
La couleur de mes convictions, c'est mon village, moi je suis un villageois. Jusqu'à l'âge de vingt ans j'étais à la campagne et dans un village d'ouvriers, de sidérurgistes ... alors là j'ai pris conscience qu'il fallait être socialiste.
La vie leur avait appris à tous qu'il fallait craindre ceux qui ont peur, parce que c'est la peur qui pousse à accomplir les pires infamies.
Comprendre en profondeur la tradition, c'était aussi savoir l'interpréter au mieux.L'ancien se plaisait à rappeler que les racines connaissaient une dégénérescence toute naturelle.Il leur fallait faire place à d'autres afin que la plante subsiste et se perpétue.
Ces excès et d’autres, ignobles, conduisent ceux qui y excellent à la veulerie la plus abjecte. Cette abjection ne peut qu’inquiéter de la part de ceux qui ont charge de représenter la France. Ce sont eux qui assument la responsabilité des maux dont souffrent, à l’heure actuelle, certaines parties du pays des noirs. C’est que, pour avancer en grade, il fallait qu’ils n’eussent « pas d’histoires ». Hantés de cette idée, ils ont abdiqué toute fierté, ils ont hésité, temporisé, menti et délayé leurs mensonges. Ils n’ont pas voulu voir. Ils n’ont rien voulu entendre. Ils n’ont pas eu le courage de parler. Et à leur anémie intellectuelle l’asthénie morale s’ajoutant, sans un remords, ils ont trompé leur pays.

Louis Martin-Chauffier
Références de Louis Martin-Chauffier - Biographie de Louis Martin-Chauffier
Plus sur cette citation >> Citation de Louis Martin-Chauffier (n° 163279) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Martin Gray
Références de Martin Gray - Biographie de Martin Gray
Plus sur cette citation >> Citation de Martin Gray (n° 148520) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Pierre Nora
Références de Pierre Nora - Biographie de Pierre Nora
Plus sur cette citation >> Citation de Pierre Nora (n° 172900) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Christine Orban
Références de Christine Orban - Biographie de Christine Orban
Plus sur cette citation >> Citation de Christine Orban (n° 76530) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray
Références de Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray - Biographie de Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray
Plus sur cette citation >> Citation de Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray (n° 147152) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Patrick Chamoiseau
Références de Patrick Chamoiseau - Biographie de Patrick Chamoiseau
Plus sur cette citation >> Citation de Patrick Chamoiseau (n° 163335) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Eric Tabarly
Références de Eric Tabarly - Biographie de Eric Tabarly
Plus sur cette citation >> Citation de Eric Tabarly (n° 153886) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean-Baptiste Andrea
Références de Jean-Baptiste Andrea - Biographie de Jean-Baptiste Andrea
Plus sur cette citation >> Citation de Jean-Baptiste Andrea (n° 172182) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Albert Camus
Références de Albert Camus - Biographie de Albert Camus
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Camus (n° 171278) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Albert Camus
Références de Albert Camus - Biographie de Albert Camus
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Camus (n° 158934) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Anne Percin
Références de Anne Percin - Biographie de Anne Percin
Plus sur cette citation >> Citation de Anne Percin (n° 167354) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Patrick Sébastien
Références de Patrick Sébastien - Biographie de Patrick Sébastien
Plus sur cette citation >> Citation de Patrick Sébastien (n° 31260) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Alain Rey
Références de Alain Rey - Biographie de Alain Rey
Plus sur cette citation >> Citation de Alain Rey (n° 171170) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Michel Bussi
Références de Michel Bussi - Biographie de Michel Bussi
Plus sur cette citation >> Citation de Michel Bussi (n° 159489) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Albert Camus
Références de Albert Camus - Biographie de Albert Camus
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Camus (n° 114523) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Adolf Hitler
Références de Adolf Hitler - Biographie de Adolf Hitler
Plus sur cette citation >> Citation de Adolf Hitler (n° 172411) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort
Références de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Biographie de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort
Plus sur cette citation >> Citation de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort (n° 104791) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Bernard Pingaud
Références de Bernard Pingaud - Biographie de Bernard Pingaud
Plus sur cette citation >> Citation de Bernard Pingaud (n° 167834) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Benjamin Constant
Références de Benjamin Constant - Biographie de Benjamin Constant
Plus sur cette citation >> Citation de Benjamin Constant (n° 98403) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Clara Dupont-Monod
Références de Clara Dupont-Monod - Biographie de Clara Dupont-Monod
Plus sur cette citation >> Citation de Clara Dupont-Monod (n° 173508) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Benjamin Constant
Références de Benjamin Constant - Biographie de Benjamin Constant
Plus sur cette citation >> Citation de Benjamin Constant (n° 4504) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Pierre Mauroy
Références de Pierre Mauroy - Biographie de Pierre Mauroy
Plus sur cette citation >> Citation de Pierre Mauroy (n° 124721) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Elisabetta Bucciarelli
Références de Elisabetta Bucciarelli - Biographie de Elisabetta Bucciarelli
Plus sur cette citation >> Citation de Elisabetta Bucciarelli (n° 144794) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Léonora Miano
Références de Léonora Miano - Biographie de Léonora Miano
Plus sur cette citation >> Citation de Léonora Miano (n° 164419) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






René Maran
Références de René Maran - Biographie de René Maran
Plus sur cette citation >> Citation de René Maran (n° 165816) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Votre commentaire sur ces citations
Contribuer

- Idee - Idée - Identite - Idiot - Idiotie - Ignorance - Illusion - Image - Imaginaire - Imagination - Imbecile - Imitation - Impatience - Impossible - Impot - Impression - Improvisation - Inattendu - Indelicatesse - Independance - Indifference - Indigestion - Individu - Infini - Ingrat - Ingratitude - Injure - Injustice - Innocence - Inoubliable - Inquietude - Insomnie - Inspiration - Instant - Instinct - Insulte - Intellectuel - Intelligence - Interet - Intérêt - International - Internet - Interprete - Interrogation - Introspection - Intuition - Inutilite - Invitations - Invite - Ironie - Irresolution - Irriter - Islam - Ivresse
Thèmes populaires +
Autres belles citations et proverbes sur il leur fallait
Toutes les citations sur il leur fallait Citation sur il Citations courtes il
Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions
Thèmes populaires
Citations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitié Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance
Liens