Citation Tait
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Une Sélection de 7270 citations et proverbes sur le thème Tait.
7270 citations
Dans tous les cas, la belle chaleur qui régnait sur mon enfance m'a privé de tout ressentiment. Je vivais dans la gêne, mais aussi dans une sorte de jouissance. Je me sentais des forces infinies: il fallait seulement leur trouver un point d'application. Ce n'était pas la pauvreté qui faisait obstacle à ces forces: en Afrique, la mer et le soleil ne coûtent rien. L'obstacle était plutôt dans les préjugés et la bêtise. J'avais là toutes les occasions de développer une castillanerie qui m'a fait bien du tort, que raille avec raison mon ami et mon maître Jean Grenier, et que j'ai essayé en vain de corriger, jusqu'au moment où j'ai compris qu'il y avait une fatalité des natures. Il valait mieux alors accepter son propre orgueil et tâcher de le faire servir plutôt que de se donner, comme dit Chamfort, des principes plus fort que son caractère. Mais, après m'être interrogé, je puis témoigner que, parmi mes nombreuses faiblesses, n'a jamais figuré le défaut le plus répandu parmi nous, je veux dire l'envie, véritable cancer des sociétés et des doctrines.
On l'aime un siècle après sa mort, l'homme qui vous dit vrai. Et celui qui par amour vous cache un morceau du monde, je veux dire papa, on l'aime tout autant, mais on met quarante ans à comprendre combien il avait peur, et combien c'est lui qui redoutait les mots.
Ma mère m'a toujours dit que la meilleure des vengeances, c'était d'avoir une bonne vie.
Nous marchions droit devant nous, sans savoir où nous allions. Peu importait, d'ailleurs, puisque nous étions ensemble. Quand on s'aime, on est bien n'importe où !
Il a un vieux chagrin d'amour. Il a pas envie de le quitter. Il en parle tout à fait rarement. C'était une femme pas sérieuse. Gustin c'est un coeur d'élite. Il changera pas avant de mourir.
Dans le tumulte des hommes et des événements, la solitude était ma tentation. Maintenant, elle est mon amie. De quelle autre se contenter quand on a rencontré l'Histoire?
Il l'avait battue jusqu'au sang. Auparavant, il ne la battait pas. Je la tapais, mais tendrement pour ainsi dire. Elle criait un peu.
Nous étions voisins de Hambourg, que la RAF bombardait presque chaque nuit ; en outre, les avions anglais traversaient le ciel pour s'enfoncer plus loin dans le pays. Chaque fois qu'une escadrille était signalée à quatre-vingts kilomètres, la Voralarm retentissait. Toutes les lumières s'éteignaient. Il fallait alors s'habiller dans l'obscurité totale, sans quitter sa paillasse, et attendre, avec l'angoisse de ce qui allait suivre et que nous ne connaissions que trop bien. […] Généralement, après ce bref lever de rideau qui nous semblait interminable, la sirène de la Gross Alarm déchirait le silence. On se levait en grande hâte, on se ruait dans les caves. Il arrivait souvent que la gross Alarm sifflât sans avertissement. C'était le pire : car nous devions alors nous vêtir précipitamment. Les Stubendienste, dans l'obscurité profonde, frappaient en hurlant, au hasard, sur les paillasses où s'attardaient les malhabiles. Il semblait que la nuit accrût leur férocité.
Si le juge était juste, peut-être le criminel ne serait pas coupable.
Je me demande à présent si ce que j'éprouvais était l'amour d'amitié, où le semblable aime le semblable et ne veut que le bien d'autrui, ou l'amour de concupiscence, où l'on veut son propre bien et l'incomplet ne veut que ce qui le complète.
On était loin de «NYPD Blue», des «Experts» ou de «New York, police judiciaire». Les affaires ne commençaient pas et ne se concluaient jamais en un seul épisode. Dans la vie, çà ne marchait pas comme ça.
Mais le moment est venu où j'ai compris que je ne pouvais plus me leurrer moi-même, que ce n'était pas un crime d'être vivante, que c'était Dieu qui m'avait faite ainsi, que j'avais besoin d'aimer et de vivre.
Il se demandait si Dieu était bien juste d'envoyer tant de maux à deux créatures innocentes. Et certainement dans ces moments-là, il doutait. Le malheur ne rend pas crédule.
Une des grandes surprises du kiosque était non seulement la diversité des opinions, avec d'infinies nuances qui rendaient délicate une classification précise des convictions, mais l'absolue singularité de certaines réflexions, impossibles à ranger dans une nomenclature existante, recensées dans aucune des catégories mentales habituelles.
La capture du coupable, toujours imminente d'ailleurs, n'était pas encore effectuée, mais on tenait toutes les issues du parc.
Le Grand Journal conçu par Michel Denisot intégrait ce que je n'avais pas mis dans Nulle part ailleurs, comme par exemple la politique. Michel Denisot était très efficace dans cette partie, et ce que je trouve dommage c'est qu'aujourd'hui Antoine de Caunes est un peu perdu dans un format qui ne lui laisse pas la liberté dont il a absolument besoin.
Car la femme avait accouchée, sans aucune espèce de souffrance ni de travail, comme si pleine de force elle se fût acquittée d'une besogne quotidienne. Puis elle s'était étendue sur la paillasse avec le petit tas, dont on ne sait comment elle avait coupé le cordon. Elle l'avait allongé, l'essuyant et le caressant. Et les acolytes muets près de la porte jurèrent que malgré cette nuit de quatre heures du matin ils virent épouvantés qu'elle étouffait l'enfant, cherchant à le faire souffrir du moins possible ; et les regardants tour à tour comme pour les prendre à témoins ou garants.
La beauté était aussi une expérience intellectuelle, un pouvoir fragile dont on ne savait parfois plus très bien si on était en train de l'exercer ou de le subir.
Je ne sais plus ce qu'il faut faire, je ne sais plus ce qu'il faut dire. Je vais raconter cette anecdote, je ne suis pas Nietzsche, je ne suis pas Nijinski, je ne suis pas Artaud, je ne suis pas Genet, je suis Christine Angot, j'ai les moyens que j'ai, je fais avec. Il y aura une anecdote, tant pis, la description d'un déclic, ce sera Noël, ce sera descriptif. Ma folie sera décrite à travers un déclic. J'en étais à peine consciente, jusqu'à la page précédente. C'était pire.
Le Parti ne faisait plus peur à personne. Les poivrots, devant les kiosques à bière, pouvaient l'injurier à qui mieux mieux, mais le KGB, ils n'y touchaient pas... Ça, pas question ! C'était gravé dans les mémoires. On savait que ces gars-là allaient remettre de l'ordre... D'une main de fer, du fer rouge dans un gant hérissé de barbelés...
Toute la question, était de tuer le temps. J'ai fini par ne plus m'ennuyer du tout à partir de l'instant où j'ai appris à me souvenir.
Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire: - Un vers était trop faible, et vous le rendez dur; - J'évite d'être long, et je deviens obscur.
Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n'était pas mon genre.
Certes je ne participais pas aux exécutions, je ne commandais pas des pelotons ; mais cela ne changeait pas grand-chose, car j'y assistais régulièrement. J'aidais à les préparer et ensuite je rédigeais des rapports ; en outre, c'était un peu par hasard que j'avais été affecté au Stab plutôt qu'aux Teilkommandos. Et si l'on m'avait donné un Teilkommando, aurais-je pu, moi aussi, comme Nagel ou Häfner, organiser des rafles, faire creuser des fosses, aligner des condamnés, et crier « Feu ! » ? Oui, sans doute. Depuis mon enfance, j'étais hanté par la passion de l'absolu et du dépassement des limites ; maintenant, cette passion m'avait mené au bord des fosses communes de l'Ukraine. Ma pensée, je l'avais toujours voulue radicale ; or l'État, la Nation avaient aussi choisi le radical et l'absolu ; comment donc, juste à ce moment-là, tourner le dos, dire non, et préférer en fin de compte le confort des lois bourgeoises, l'assurance médiocre du contrat social ? C'était évidemment impossible. Et si la radicalité, c'était la radicalité de l'abîme, et si l'absolu se révélait être le mauvais absolu, il fallait néanmoins, de cela au moins j'étais intimement persuadé, les suivre jusqu'au bout, les yeux grands ouverts.
Le bombardement chimique qui se poursuivait dans ses veines, via la petite boîte magique, c'était son petit Hiroshima personnel. On n'aurait pas cru, à la voir, mais il y avait une guerre en elle. Et la guerre, ça dévaste.
Préface de L'envers et L'endroit
de Albert Camus
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Comment tu parles de ton père ? de Joann Sfar
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Sans laisser de traces (2011) de Val McDermid
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La Bibliothécaire (1995) de Anne Liger-Belair, dite Gudule
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Mort à crédit (1936) de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline
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Mémoires de guerre (1944-1946) de Charles de Gaulle
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L'Etranger (1942) de Albert Camus
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L'homme et la bête (1947) de Louis Martin-Chauffier
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Les Frères Karamazov (1877) de Fiodor Dostoïevski
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Le nom de la Rose (1980) de Umberto Eco
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Les Anonymes (2008) de Roger Jon Ellory
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Anna Karénine (1873-1877) de Léon Tolstoï
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La Tulipe noire (1850) de Alexandre Dumas
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Kiosque (2019) de Jean Rouaud
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L'Aiguille creuse (1908) de Maurice Leblanc
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Interview de Philippe Gildas , par Ouest-France le 02/10/2014 de Philippe Gildas
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La Case du Commandeur (1981) de Edouard Glissant
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La Jeune Fille et la nuit (2018) de Guillaume Musso
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L'Inceste (1999) de Christine Angot
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La Fin de l'homme rouge (2013) de Svetlana Alexievitch
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L' Etranger (1942) de Albert Camus
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L'Art poétique (1674) de Nicolas Boileau-Despréaux
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A la recherche du temps perdu (1918) de Marcel Proust
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Les Bienveillantes (2006) de Jonathan Littell
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Ma mère, le crabe et moi (2015) de Anne Percin
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