Citation mon ou ma ou mes
Découvrez une citation mon ou ma ou mes - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase mon ou ma ou mes issus de livres, discours ou entretiens.
Une Sélection de 40 citations et proverbes sur le thème mon ou ma ou mes.
40 citations
Le soir, enfouie sous les couvertures, j’entends mon père hurler, traiter ma mère de « salope » ou de « pute », sans en comprendre la raison. À la moindre occasion, pour un détail, un regard, un simple mot « déplacé », sa jalousie explose. D’un instant à l’autre, les murs se mettent à trembler, la vaisselle vole, les portes claquent. D’une maniaquerie obsessionnelle, il ne tolère pas qu’on déplace un objet sans son accord. Un jour, il manque d’étrangler ma mère parce qu’elle a renversé un verre de vin sur une nappe blanche qu’il vient de lui offrir. Bientôt, la fréquence de ces scènes s’accélère. C’est une machine lancée dans une course folle, personne ne peut plus l’arrêter. Mes parents passent désormais des heures entières à s’envoyer à la figure les pires insultes. Jusqu’à l’heure tardive où ma mère vient se réfugier dans ma chambre pour y sangloter en silence, blottie contre moi, dans mon étroit lit d’enfant, avant de rejoindre, seule, le lit conjugal. Le lendemain, mon père dort une fois encore sur le canapé du salon.
Il nous faudrait cent mots où nous n'en avons qu'un, ce petit mot d'amour bon à tout et propre à rien, ce verbe aimer qui traîne partout, qui va pour tout - l'amour de Dieu, l'amour des hommes, l'amour de soi, l'amour des autres, et j'aime ma mère, et j'aime ma femme, et j'aime ma fille, et j'aime mon chien (et plus je regarde l'homme, plus j'aime mon chien), et j'aime les frites, et j'aime Venise, et j'aime Ravel, et j'aime ton cul, et je t'aime, et j'aime le croire.
J'ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j'ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l'après-vie.
La nuit était très douce et très tranquille, et tout en rangeant mes lunettes en lieu sûr et m'installant pour dormir, je me demandai avec tristesse pourquoi il ne m'était jamais venu à l'idée de venir passer la nuit dehors par ici au temps où j'étais heureux. C'était si près de l'eau, qui clapotait doucement sur le rocher juste en dessous que j'avais l'impression d'être dans un bateau. Et comme mon lit de rocher s'inclinait en pente douce vers la mer, je pouvais, tout en restant allongé la tête sur un coussin, contempler droit devant moi l'horizon où la lune traçait une trouée d'argent presque immobile. L'éclat des premières étoiles s'aiguisait déjà. D'autres apparaissaient, de plus en plus nombreuses. Couché sur le dos, enroulé dans ma couverture, les mains croisées devant moi je fis une prière...
Parce que je sens que là-haut, dans les Cieux, les anges l'un à l'autre se parlant bas, ne peuvent, parmi leurs termes brûlants d'amour, en trouver un d'une dévotion pareille à celui de « Mère » ; en conséquence, je vous ai dès longtemps de ce nom appelée, vous qui êtes plus qu'une mère pour moi et remplissez le coeur de mon coeur, où vous installa la Mort en affranchissant l'esprit de ma Virginie. Ma mère, — ma propre mère, qui mourut tôt n'était que ma mère, à moi ; mais vous êtes la mère de Celle que j'ai si chèrement aimée, et m'êtes ainsi plus chère que la mère que j'ai connue, de cet infini dont ma femme était plus chère à mon âme qu'à cette âme sa vie.
Mon pays a sombré dans la terreur de la guerre, dans l'obscurantisme, et, là-bas, j'ai perdu les clefs de mes songes, de ma liberté, de mon identité... Aussi l'ai-je quitté en espérant retrouver mes clefs là où il y a de la lumière, de la liberté, de la dignité... tout en sachant que je ne les retrouverai jamais. Toute création en exil est la recherche permanente de ces clefs perdues.
Parmi les hommes, vivants et morts, bien peu m'ont aidé dans ma lutte ; si je voulais distinguer cependant ceux qui ont laissé dans mon âme les empreintes les plus profondes, j'en signalerais trois ou quatre : Homère, Bergson, Nietzsche et Zorbas.
J'ai compris que je vais mourir toute ma vie, comme tout le monde, je mourrai quand j'apprendrai la mort des autres, quand je verrai au journal ces corps torturés, ces enfants qu'on achève, et mon cœur nucléaire n'est plus qu'une boule de paille, mes oncles et mon père sont en verre, mes sœurs et ma mère en papier froissé ou en plastique, oui, des flaques d'eau dans une fine membrane de plastique, un jour ça éclatera, et il ne restera que ce que je vois et que ma mémoire imprime à cet instant-là, l'image de la fin d'un mini-monde, trois mouches mortes, un mur qui part en lambeaux et une toile d'araignée au coin d'un plafond.
Ma vertu, mon bonheur, hélas! tout est décombres! Tout est deuil!
Dans les coeurs où ses flammes ont lui
L'amour ne laisse donc que ruine après lui? De tout cet incendie il reste un peu de cendre. Il ne m'aime donc plus!J’ai tant regardé la rivière
et le soleil
et le doux ciel,
que j’ai lâché mon roseau vert.
Il est allé dans l’eau si claire,
il est allé jusqu’à la mer !
J’ai voulu cueillir aussitôt
un autre roseau si beau,
mais je me suis coupée aux herbes,
mes cheveux ont traîné dans l’eau...
(Ah ! rendez-moi donc mon roseau
et ma prairie et ma rivière !)
J’ai vu passer le fils du roi ;
il m’a dit : « Ma belle, pourquoi,
le long de la jolie rivière,
pourquoi pleures-tu là ? »
Ha ! Ha !
C’était le fils du roi.
Il m’a dit : « Viens avec moi,
et si tu veux tu seras reine.
Tu auras pour filer la laine
un rouet d’or, et un fuseau
aussi léger qu’un os d’oiseau !»
Las! je suis reine et prisonnière
dans un royaume merveilleux.
Mon cœur, mon cœur a tant de peine,
pleurez, pleurez, mes yeux.
Où sont mes sœurs et ma rivière ?
J’ai perdu mon roseau vert.Où veux-tu en venir avec les souffrances particulières aux Juifs ? Pour moi, les malheureuses victimes des plantations d'hévéas dans la région du Putumayo, les nègres d'Afrique dont les Européens se renvoient les corps comme on joue au ballon, me touchent tout autant. Te souviens-tu du récit de la campagne de Von Trotha, dans le Kalahari […] : « Et les râles des agonisants, les cris de ceux que la soif avaient rendus fous retentissaient dans le silence de cette immensité. » Ce « silence sublime de l'immensité » où tant de cris se perdent, il éclate dans ma poitrine si fort qu'il ne saurait y avoir dans mon cœur un petit recoin spécial pour le ghetto ; je me sens chez moi dans le vaste monde partout où il y a des nuages, des oiseaux et des larmes”.
Mon grand-père avait décidé de m'inscrire au lycée Montaigne. Un matin, il m'emmena chez le proviseur et lui vanta mes mérites : je n'avais que le défaut d'être trop avancé pour mon âge. Le proviseur donna les mains à tout : on me fit entrer en huitième et je pus croire que j'allais fréquenter les enfants de mon âge. Mais non : après la première dictée, mon grand-père fut convoqué en hâte par l'administration ; il revint enragé, tira de sa serviette un méchant papier couvert de gribouillis, de taches et le jeta sur la table : c'était la copie que j'avais remise. On avait attiré son attention sur l'orthographe - « le lapen çovache ême le ten », - et tenté de lui faire comprendre que ma place était en dixième préparatoire. Devant « lapen çovache » ma mère prit le fou rire; mon grand-père l'arrêta d'un regard terrible. Il commença par m'accuser de mauvaise volonté et par me gronder pour la première fois de ma vie, puis il déclara qu'on m'avait méconnu ; dès le lendemain, il me retirait du lycée et se brouillait avec le proviseur.
La pauvreté, d'abord, n'a jamais été un malheur pour moi: la lumière répandait ses richesses. Même mes révoltes en ont été éclairées. Elles furent presque toujours, je crois pouvoir le dire sans tricher, des révoltes pour tous, et pour que la vie de tous soit élevée dans la lumière. Il n'est pas sûr que mon coeur fût naturellement disposé à cette sorte d'amour. Mais les circonstances m'ont aidé. Pour corriger une indifférence naturelle, je fut placé à mi-distance de la misère et du soleil. La misère m'empêcha de croire que tout est bien sous le soleil et dans l'histoire; le soleil m'apprit que l'histoire n'est pas tout. Changer la vie, oui, mais non le monde dont je faisais ma divinité. C'est ainsi, sans doute, que j'abordai cette carrière inconfortable où je suis, m'engageant avec innocence sur un fil d'équilibre où j'avance péniblement sans être sûr d'atteindre le but. Autrement dit, je devins un artiste, s'il est vrai qu'il n'est pas d'art sans refus ni sans consentement.
Il est doux quand on a du chagrin de se coucher dans la chaleur de son lit, et là tout effort et toute résistance supprimés, la tête même sous les couvertures, de s'abandonner tout entier, en gémissant, comme les branches au vent d'automne. Mais il est un lit meilleur encore, plein d'odeurs divines. C'est notre douce, notre profonde, notre impénétrable amitié. Quand il est triste et glacé, j'y couche frileusement mon coeur. Ensevelissant même ma pensée dans notre chaude tendresse, ne percevant plus rien du dehors et ne voulant plus me défendre, désarmé, mais par le miracle de notre tendresse aussitôt fortifié, invincible, je pleure de ma peine, et de ma joie d'avoir une confiance où l'enfermer.
Certaines façons de voir me paraissent ma marque. Je reconnais quelquefois mon propre esprit. Toutes mes pensées ne me semblent pas caractéristiques, ou fondamentales, mais certaines qui, si elles manquaient, me rendraient autre.
Une fois une carte remplie, je devais opérer ma fuite quotidienne, faire sortir du bâtiment cette archive vitale, passer devant les chefs et des types en uniforme, descendre les escaliers, m'engouffrer dans un couloir vide, scanner mon badge, passer devant les gardes armés, passer les sas de sécurité – ces zones à deux portes dans lesquelles, pour que la seconde porte s'ouvre, il faut que la première soit fermée et que votre badge soit approuvé, et s'il ne l'est pas, ou que quelque chose ne se passe pas comme prévu, le garde vous braque avec son arme, les portes se verrouillent, et vous dites : "Eh bien, c'est pas mon jour !" A chaque fois que je partais, j'étais pétrifié. Je devais me forcer à ne pas penser à la carte SD car si j'y pensais, j'avais peur d'agir différemment, de manière suspecte.
Topaze : [...] Ah ! l'argent… Tu n'en connais pas la valeur… Mais ouvre les yeux, regarde la vie, regarde tes contemporains… L'argent peut tout, il permet tout, il donne tout… Si je veux une maison moderne, une fausse dent invisible, la permission de faire gras le vendredi, mon éloge dans les journaux ou une femme dans mon lit, l'obtiendrai-je par des prières, le dévouement, ou la vertu ? Il ne faut qu'entrouvrir ce coffre et dire un petit mot : « Combien ? » (Il a pris dans le coffre une liasse de billets.) Regarde ces billets de banque, ils peuvent tenir dans ma poche, mais ils prendront la forme et la couleur de mon désir. Confort, beauté, santé, amour, honneurs, puissance, je tiens tout cela dans ma main… Tu t'effares, mon pauvre Tamise, mais je vais te dire un secret : malgré les rêveurs, malgré les poètes et peut-être malgré mon coeur, j'ai appris la grande leçon : Tamise, les hommes ne sont pas bons. C'est la force qui gouverne le monde, et ces petits rectangles de papier bruissant, voilà la forme moderne de la force.
Je n'aime pas les titres pompeux. Que mon épitaphe soit condensée en une ligne ou deux, rappelant brièvement mon nom, ma virginité, la durée de mon règne, les réformes apportées à la religion et la sauvegarde de la paix.
Z ses dames d'atour, en discutant de son épitaphe. de

Vanessa Springora
Références de Vanessa Springora - Biographie de Vanessa Springora
Plus sur cette citation >> Citation de Vanessa Springora (n° 166225) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Camille Laurens
Références de Camille Laurens - Biographie de Camille Laurens
Plus sur cette citation >> Citation de Camille Laurens (n° 164772) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jane Birkin
Références de Jane Birkin - Biographie de Jane Birkin
Plus sur cette citation >> Citation de Jane Birkin (n° 158026) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Iris Murdoch
Références de Iris Murdoch - Biographie de Iris Murdoch
Plus sur cette citation >> Citation de Iris Murdoch (n° 162476) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Edgar Allan Poe
Références de Edgar Allan Poe - Biographie de Edgar Allan Poe
Plus sur cette citation >> Citation de Edgar Allan Poe (n° 160860) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Atiq Rahimi
Références de Atiq Rahimi - Biographie de Atiq Rahimi
Plus sur cette citation >> Citation de Atiq Rahimi (n° 157331) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Níkos Kazantzákis
Références de Níkos Kazantzákis - Biographie de Níkos Kazantzákis
Plus sur cette citation >> Citation de Níkos Kazantzákis (n° 128647) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Nicolas Delesalle
Références de Nicolas Delesalle - Biographie de Nicolas Delesalle
Plus sur cette citation >> Citation de Nicolas Delesalle (n° 162082) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Victor Hugo
Références de Victor Hugo - Biographie de Victor Hugo
Plus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo (n° 91535) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Madeleine Ley
Références de Madeleine Ley - Biographie de Madeleine Ley
Plus sur cette citation >> Citation de Madeleine Ley (n° 168848) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Rosa Luxemburg
Références de Rosa Luxemburg - Biographie de Rosa Luxemburg
Plus sur cette citation >> Citation de Rosa Luxemburg (n° 162978) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean-Paul Sartre
Références de Jean-Paul Sartre - Biographie de Jean-Paul Sartre
Plus sur cette citation >> Citation de Jean-Paul Sartre (n° 157668) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Albert Camus
Références de Albert Camus - Biographie de Albert Camus
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Camus (n° 171277) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Marcel Proust
Références de Marcel Proust - Biographie de Marcel Proust
Plus sur cette citation >> Citation de Marcel Proust (n° 157814) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Paul Valéry
Références de Paul Valéry - Biographie de Paul Valéry
Plus sur cette citation >> Citation de Paul Valéry (n° 117164) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Edward Snowden
Références de Edward Snowden - Biographie de Edward Snowden
Plus sur cette citation >> Citation de Edward Snowden (n° 163817) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Marcel Pagnol
Références de Marcel Pagnol - Biographie de Marcel Pagnol
Plus sur cette citation >> Citation de Marcel Pagnol (n° 159198) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Elisabeth Iere
Références de Elisabeth Iere - Biographie de Elisabeth Iere
Plus sur cette citation >> Citation de Elisabeth Iere (n° 132347) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Votre commentaire sur ces citations
Contribuer
Thèmes populaires +
Autres belles citations et proverbes sur mon ou ma ou mes
Toutes les citations sur mon ou ma ou mes Citation sur mon Citations courtes mon
Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions
Définition mot Mon ou ma ou mes -
Liens