Citations sur sat. ix.

Irai-je dans une ode, en phrases de Malherbe, Troubler dans ses roseaux le Danube superbe ?

Vous pourrez voir.... vos écrits.... Parer, demi-rongés, les rebords du pont Neuf

Un roman, sans blesser les lois ni la coutume, Peut conduire un héros au dixième volume

Tout n'irait que mieux, Quand de ces médisans l'engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière

Il est vrai, s'il [Chapelain] m'eût cru, qu'il n'eût point fait de vers ; Il se tue à rimer ; que n'écrit-il en prose ?

À quoi bon mettre au jour tous ces discours frivoles, Et ces riens enfermés dans de grandes paroles ?

On sera ridicule, et je n'oserai rire !

L'Académie en corps a beau le censurer [le Cid], Le public révolté s'obstine à l'admirer

De ce même pinceau dont j'ai noirci les vices Et peint du nom d'auteur tant de sots revêtus

Le soldat aujourd'hui ne rêve que la guerre

Mais je veux que le sort, par un heureux caprice, Fasse de vos écrits prospérer la malice

Car s'ils font quelque chose, C'est proser de la rime et rimer de la prose

Un mot assez plaisant qui vient à mon propos

C'est un homme d'honneur, de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu'il a pris au monde

On croirait à vous voir, dans vos libres caprices, Décider du mérite et du prix des auteurs....

Interdire à mes vers, dont peut-être il fait cas, L'entrée aux pensions où je ne prétends pas

Laissez mourir un fat dans son obscurité ; Un auteur ne peut-il pourrir en sûreté ?

Quel démon vous irrite et vous porte à médire ? Un livre vous déplaît ; qui vous force à le lire ?

La pique dans le poing et l'estoc sur le flanc

Voilà jouer d'adresse, et médire avec art, Et c'est avec respect enfoncer le poignard

Quelle verve indiscrète Sans l'aveu des neuf soeurs vous a rendu poëte ?

Il se plaît aux trésors qu'il cuide ravager

Mais c'est un jeune fou qui se croit tout permis Et qui pour un bon mot va perdre vingt amis

Parler comme à St-Jean parlent les crocheteurs

Je vous crois ; mais pourtant on crie, on vous menace