Citations sur sat. ix.

Vous pourrez voir, un temps, vos écrits estimés Courir de main en main par la ville semés

Ne valait-il pas mieux vous perdre dans les nues, Que d'aller sans raison, d'un style peu chrétien, Faire insulte en rimant à qui ne vous dit rien ?

C'est à vous, mon esprit, à qui je veux parler.... Je ris, quand je vous vois, si faible et si stérile, Prendre sur vous le soin de réformer la ville

Qu'il [Chapelain] soit doux, complaisant, officieux, sincère, On le veut, j'y souscris, et suis prêt de me taire

Qui vous a pu souffler une si folle audace ?

Faire dire aux échos des sottises champêtres

Un poëme insipide et sottement flatteur Déshonore à la fois le héros et l'auteur

Et ne savez-vous pas que, sur ce mont sacré [le Parnasse], Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré ?

Pradon comme un soleil en nos ans a paru

Quelle verve indiscrète Sans l'aveu des neuf Soeurs vous a rendu poëte ?

.... Si bien Qu'encor qu'elle ait des yeux, si ne voit-elle rien

Avant lui Juvénal avait dit en latin Qu'on est assis à l'aise aux sermons de Cotin

Sentiez-vous, dites-moi, ces violents transports Qui d'un esprit divin font mouvoir les ressorts ?

Et qu'Horace, jetant le sel à pleines mains, Se jouait aux dépens des Pelletiers romains

Et qui saurait sans moi que Cotin a prêché ?

Faudra-t-il de sang-froid, et sans être amoureux, Pour une Iris en l'air faire le langoureux ?

Vous aurez beau vanter le roi dans vos ouvrages, Et de ce nom sacré sanctifier vos pages

Ces femmes.... Qui, gentes en habits et sades en façons....

Ils [de mauvais écrivains] ont bien ennuyé le roi, toute la cour, Sans que le moindre édit ait, pour punir leur crime, Retranché les auteurs, ou supprimé la rime

C'est un homme d'honneur, de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu'il a pris au monde

Colletet, Pelletier, Titreville, Quinault, Dont les noms en cent lieux, placés comme en leurs niches, Vont de vos vers malins remplir les hémistiches

De la prose Que l'art lime et relime

Je le déclare donc.... Pradon comme un soleil en nos ans a paru.... Saufal est le phénix des esprits relevés

Ou de trente feuillets réduits peut être à neuf, Parer, demi-rongés, les rebords du Pont-Neuf

Ils [certains poëtes] rampent bassement, faibles d'inventions