Citations sur sat. ix.

Mais c'est un jeune fou qui se croit tout permis, Et qui pour un bon mot va perdre vingt amis

Interdire à mes vers.... L'entrée aux pensions où je ne prétends pas

Rien n'apaise un lecteur toujours tremblant d'effroi, Qui voit peindre en autrui ce qu'il remarque en soi

Leur visage reluit de céruse et de peautre

Encore.... Qu'elle doive sa taille au bois de ses patins

Un clerc pour quinze sous, sans craindre le holà, Peut aller au parterre attaquer Attila

Pradon, comme un soleil, en nos ans a paru

[La satire], bravant l'orgueil et l'injustice, Va jusque sous le dais faire pâlir le vice

Il semble en leurs discours hautains et généreux.... Qu'ils ont seuls ici-bas trouvé la pie au nid, Et que des hauts esprits le leur est le zénith

Un clerc, pour quinze sous, sans craindre le holà, Peut aller au parterre attaquer Attila ; Et, si le roi des Huns ne lui charme l'oreille, Traiter de visigoths tous les vers de Corneille

Belleau ne parle pas comme on parle à la ville

Elle seule [la satire].... Va jusque sous le dais faire pâlir le vice

Et de mon ver-coquin je ne me puis défendre

Elle seule [la satire].... à l'aide d'un bon mot Va venger la raison des attentats d'un sot

Quittez ces vains plaisirs dont l'appât vous abuse

La satire en leçons, en nouveautés fertile, Sait seule assaisonner le plaisant et l'utile

Et ne voyez-vous pas que leur troupe en furie [des poëtes critiqués par Boileau] Va prendre encor ces vers pour une raillerie ?

Irai-je dans une ode, en phrases de Malherbe, Troubler dans ses roseaux le Danube superbe ?

Assez et trop longtemps ma lâche complaisance De vos jeux criminels a nourri l'insolence

Sentiez-vous, dites-moi, ces violents transports Qui d'un esprit divin font mouvoir les ressorts ?

Et déjà vous croyez dans vos rimes obscures Aux Saumaises futurs préparer des tortures

Peindre Bellone en feu tonnant de toutes parts

Un esprit né sans fard, sans basse complaisance, Fuit ce ton radouci que prend la médisance

Ceux qui sont morts sont morts ; Le tombeau contre vous ne peut-il les défendre ?

Qu'elle ait, comme un piquier, le corselet au dos, Et tout ce qui de jour la fait voir si doucette, La nuit comme en dépôt soit dessus la toilette