Citations sur sat. ix.

Philosophes rêveurs, discourez hautement ; Sans bouger de la terre, allez au firmament

Et de lièvres cornus le cerveau [ils] nous barbouillent

Un esprit né sans fard, sans basse complaisance, Fuit ce ton radouci que prend la médisance

Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile

Formons nos ouvrages Aux moules si parfaits de ces grands personnages

Dont la parole mord en quelque sorte, Dans vos discours chagrins, plus aigre et plus mordant Qu'une femme en furie ou Gautier en plaidant

Ces rêveurs... ....veulent déterrer les Grecs du monument

C'est [Alidor bâtissant un monastère] un homme d'honneur, de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu'il a pris au monde

Si l'on vient à chercher pour quel secret mystère Alidor à ses frais bâtit un monastère

Le Moïse [titre d'un poëme] commence à moisir par les bords

Qu'il soit le mieux renté de tous les beaux esprits

J'ai peu lu ces auteurs [les satiriques] ; mais tout n'irait que mieux, Quand de ces médisants l'engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière

Et, s'il ne m'est permis de le dire au papier, J'irai creuser la terre, et, comme ce barbier, Faire dire aux roseaux par un nouvel organe, Midas, le roi Midas a des oreilles d'âne

Eux tous seuls du bien dire ont trouvé la méthode

Et, toujours bien mangeant, mourir par métaphore

Qui méprise Cotin n'estime point son roi

Un esprit né sans fard, sans basse complaisance, Fuit ce ton radouci que prend la médisance

Est-ce donc là médire ou parler franchement ? Non, non, la médisance y va plus doucement

L'homme le plus parfait a manque de cervelle

Et toujours bien mangeant, mourir par métaphore

Ainsi parle un esprit languissant de mollesse, Qui, sous l'humble dehors d'un respect affecté, Cache le noir venin de sa malignité

Mais je veux que le sort, par un heureux caprice, Fasse de vos écrits prospérer la malice

C'est ainsi.... qu'Horace, jetant le sel à pleines mains, Se jouait aux dépens des Pelletiers romains

Sur le luth de David on chantera leurs vers

Non, pour louer un roi que tout l'univers loue, Ma langue n'attend pas que l'argent la dénoue