Citations sur beren. iv 5

Qui, moi ? j'aurais voulu, honteuse et méprisée, D'un peuple qui me hait soutenir la risée ?

....si le ciel encore est touché de mes pleurs, Je le prie, en mourant, d'oublier mes douleurs

Quoi ! pour d'injustes lois que vous pouvez changer, En d'éternels chagrins vous-même vous plonger !

Ces jours, si longs pour moi, lui sembleront trop courts

L'ingrat, de mon départ consolé par avance

Je sais qu'en vous quittant, le malheureux Titus Passe l'austérité de toutes les vertus

A quel excès d'amour m'avez-vous amenée !

Quand je verrai ces yeux armés de tous leurs charmes, Attachés sur les miens, m'accabler de leurs larmes

Rome a ses droits, seigneur ; n'avez-vous pas les vôtres ?

...J'espérais de mourir à vos yeux Avant que d'en venir à ces cruels adieux

S'ils se taisent, madame, et me vendent leurs lois...

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?

Les obstacles semblaient renouveler ma flamme

Ah ! si vous remontiez jusques à sa naissance [de Rome]

Et, sans me repentir de ma persévérance, Je me remets sur eux [les regrets de Titus] de toute ma vengeance

Comment souffrirons-nous.... Que le jour recommence et que le jour finisse Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice

Ne donne point un coeur qu'on ne peut recevoir

Que dis-je ? en ce moment mon coeur hors de lui-même S'oublie et se souvient seulement qu'il vous aime

Ses intérêts sont-ils plus sacrés que les nôtres ?

Rome me fit jurer de maintenir ses droits

Eh bien ! régnez, cruel, contentez votre gloire ; Je ne dispute plus....

J'espère que bientôt la triste renommée Vous fera confesser que vous étiez aimée

Quand de vos seules mains ce coeur voudrait dépendre

Pour jamais ! ah seigneur ! songez-vous en vous-même Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?

Je voulais qu'à mes voeux rien ne fût invincible ; Je n'examinais rien, je voulais l'impossible