Citations sur ch. d'orl.

Que voulez-vous que je vous die ? Je suis pour ung asnyer tenu, Banny de bonne compaignie, Et de nonchaloir retenu

Sont-ce coups d'esteufs ou de billes, Que ferez tesmoing vos voisins ?

Vous appelant de traïson Devant le Dieu d'amour puissant, Qui me fera de vous raison

Prens tes esbas à faire cesser nos debas ; Aussi bien sont ce tes cabas [tripotages] Que de tousjours trouver rancune

Port femenin en corps bien fait et gent.... De ces grands biens est ma dame garnie

Car bien pevent apparcevoir, Ce n'est que miracles d'Amours

Tousjours courez et racourez ; Il semble qu'aux barres jouez

Tourmentez moi de plus fort en plus fort, Pour en passer tout à cop vostre envie

Mais escoutez mes dolans plains, Des quieulx je vous fais la clameur

Donné le jour Saint Valentin martir, En la cité de gracieux desir, Où avons fait nostre conseil tenir Par Cupido et Venus souverains

Si j'ay mon temps mal despendu, Fait l'ay par conseil de folie ; Je m'en sens et m'en suis sentu Ez derreniers jours de ma vie

Il ne faut jà vostre pousse taster

Si lui dis-je, mon cueur, holà ! Mais conte n'en tint, sur mon ame

Ainsi amour me mist en son servaige, Mais pour seurté retint mon cueur en gaige

Mon cueur, il me faut estre mestre à ma foiz, aussi bien que vous.... Trop longuement m'avez fait pestre, Et toujours tenir au dessous

Prince, selon mon sentement, Il faut s'acquiter loyaument

Quant n'ont assez fait dodo Ces petis enfanchonnès [enfants], Ilz portent soubz leurs bonnès visaiges pleins de bobo

Yver fait champs et arbres vieulx, Leurs barbes de neiges blanchir. Et est si froid, ort, pluvieux, Qu'emprès le feu convient croupir

En estoupant la langue aux mesdisans, Qui ont langue pour mesdire legiere

L'aise que j'ay, dire je ne sauroye

Mais qu'en sachiez tant seulement le vray

Tost est baillé un mal contagieux

Petit mercier, petit pannier, Pourtant se je n'ay marchandise Qui soit du tout à vostre guise, Ne blasmés, pour ce, mon mestier

Ainsi, en yver le pluvieux, Qui vens et broillars fait lever, L'air d'amour epidimieux Souvent parmy se vient bouter

Soupper ou baing, et disner ou bateau ; Et y boit on du vieil et du nouveau, On l'appelle le desduit de la pie