Citations sur gilb.

Il a fui devant nous, pour retarder sa perte, Ce peuple usurpateur de l'empire des eaux

Maudit soit à jamais le pointilleux sophiste Qui le premier nous dit en prose d'algébriste : Vains rimeurs, écoutez mes ordres absolus

Vous n'aurez point d'amis. - Les ennemis honorent. - Point de prôneurs. - J'aurai mes écrits pour prôneurs

Mon génie est vaincu : voyez ce mercenaire Qui, marchant à pas lourds dans un sentier scabreux, Tombe sous son fardeau

On aurait beau montrer ses vers tournés sans art.... Ou bouffis de grands mots qui se choquent entre eux L'un sur l'autre appuyés, se traînant deux à deux

Mais quels chants ! loin de moi, fuis, pensée odieuse ; Sur de plus beaux objets promenons mes regards ; Vois-je pas de buveurs une troupe joyeuse ?

Vous ne donnez point au génie le temps de se développer, de s'élever insensiblement, et d'aller en son vol toucher la voûte du ciel

Oh ! si ces vers, vengeurs de la cause publique.... Obtiennent de mon roi quelques regards amis, S'il prête à ma faiblesse un bras qui la soutienne, On verra de nouveau ma muse citoyenne Flétrir ces novateurs....

Rousseau a, de son aveu même, séché souvent six mois sur les strophes d'un cantique

Mon coeur saignait encor des maux qu'il m'avait faits ; D'un rayon d'espérance amuser ses souhaits, Malheureuse ! c'était compromettre ma gloire

Et tandis qu'à l'écorce il confiait ses chants, L'amour, au doux sourire, aux yeux vifs et touchants, La tête sur son corps indolemment penchée, Lui soufflait tous les feux dont il brûle les coeurs

Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles ; Les arts pour l'embellir ont uni leurs merveilles

Malheureux.... ce mot seul déjà vous importune ! On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ! Rassurezvous, cruels....

Il voulut me punir, venger son faux outrage, Et, sans daigner me voir, sans daigner m'écouter, Dans le fond d'un cachot me fit précipiter

J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ; Il a vu mes pleurs pénitents

Si, tout hérissé d'algèbre, le compas à la main, vous aviez respecté la poésie qui m'est chère...., je vous épargnerais peut-être

Il faut voir ce marchand, philosophe en boutique, Qui, déclarant trois fois sa ruine authentique, Trois fois s'est enrichi d'un heureux déshonneur

Quel bruit s'est élevé ? la trompette sonnante A retenti de tous côtés

Dira-t-on qu'en des vers à mordre disposés Ma muse prête aux grands des vices supposés ?

[Laharpe] Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique Tomba de chute en chute au trône académique

Il [Abel frappé] veut du moins tomber aux pieds de sa famille ; Mais ses genoux rétifs trompent sa volonté

Si la vertu sur vous a le moindre ascendant

Que d'orateurs guindés qui se disent profonds Se tourmentent sans fin pour enfanter des sons !

Ah ! du moins, par pitié, s'ils cessaient d'imprimer, Dans le secret contents de proser, de rimer

Je soupçonne entre nous que vous croyez en Dieu