Citations sur gilb.

Ici, Rome pourtant demande votre hommage, Rome qui d'elle-même est une triste image.... Veuve d'un peuple-roi, mais reine encor du monde

Qu'il est beau de le voir de dînés en dînés, Officieux lecteur de ses vers nouveau-nés, Promener chez les grands sa muse bien nourrie !

Salut, champs que j'aimais et vous douce verdure, Et vous, riant exil des bois

Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers

Mes ennemis riant ont dit dans leur colère : Qu'il meure et sa gloire avec lui ! Mais à mon coeur calmé le Seigneur dit en père : Leur haine sera ton appui

Mais on admire, on aime, on soutient les talents, C'est en vain qu'on voudrait repousser leurs élans

Que d'orateurs guindés qui se disent profonds Se tourmentent sans fin pour enfanter des sons !

Plus subtil le serpent saute et vole à sa suite : Il va, revient en vain, le trompe en circulant, Le monstre s'en irrite....

Toujours des héros expirés Les héros vivants sont l'ouvrage

Je meurs, et sur ma tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs

Les habitants nombreux des célestes vallons Font mollement jouer sous leurs doigts vagabonds Ou la flûte argentine ou la harpe éclatante

Qu'importe que les flots s'abîment sous mes pieds, Que la mort en grondant s'étende sur ma tête, Sa présence [de Dieu] m'entoure....

Mon coeur saignait encor des maux qu'il m'avait faits ; D'un rayon d'espérance amuser ses souhaits, Malheureuse ! c'était compromettre ma gloire

Ainsi que le soleil dans sa lumière immense Cache ces astres vains levés en son absence

L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair

Avant que, dégagé des ombres de l'enfance, Je pusse voir l'abîme où j'étais descendu, Père, mère, fortune, oui, j'avais tout perdu

Vous les voyez encore, amoureux et volages, Chercher, la bourse en main, de beautés en beautés La mort qui les attend au sein des voluptés ; De leurs biens prodigués pour d'infâmes caprices Enrichir nos Phrynés dont ils gagent les vices

Alzire au désespoir, mais pleine de raison, En invoquant la mort commente le Phédon

L'univers est un temple où l'on voit l'injustice Se targuer sur l'autel, un sceptre dans la main

Ce soleil qui nous luit, le monde entier l'appelle Roi des astres nombreux dont l'olympe étincelle, Le chef-d'oeuvre du Tout-Puissant

Il voulut me punir, venger son faux outrage, Et, sans daigner me voir, sans daigner m'écouter, Dans le fond d'un cachot me fit précipiter

Et de son plein savoir, si je réplique un mot, Pour prouver que j'ai tort, il me déclare un sot

La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré

Eh bien, mon frère ; eh bien ! m'en a-t-on fait le guide ? Et frappé de terreur, confus, défiguré...

Le hasard, des hauts rangs dispensateur suprême