Citations sur gilb.

Malheureux.... ce mot seul déjà vous importune ! On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ! Rassurezvous, cruels....

Les grands sont les auteurs du bonheur du vulgaire ; Le vulgaire, à son tour, est le dépositaire De la célébrité des grands

Dangereux novateur, par son cruel système, Il veut du ciel désert chasser l'Être suprême

La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré

Mais quels chants ! loin de moi, fuis, pensée odieuse ; Sur de plus beaux objets promenons mes regards ; Vois-je pas de buveurs une troupe joyeuse ?

Qu'importe que les flots s'abîment sous mes pieds, Que la mort en grondant s'étende sur ma tête, Sa présence [de Dieu] m'entoure....

La nature, le vrai, de nos livres bannis, Un désir forcené d'inventer et d'instruire, D'ignorants écrivains, jamais las de produire

Monsieur, pour ses amis, entretient une actrice ; Madame, des beaux-arts bourgeoise protectrice....

A-t-on vu votre muse à la cour présentée Pour décrier les rois du roi même rentée ?

On aurait beau montrer ses vers tournés sans art.... Ou bouffis de grands mots qui se choquent entre eux L'un sur l'autre appuyés, se traînant deux à deux

Ainsi dans un désert le brûlant voyageur, Au seul gazouillement d'une onde désirée, Retrouve la moitié de sa force égarée

Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs

Il loge sa mollesse en un riche palais, Et, derrière un char d'or promenant trois valets, Sous six chevaux pareils ébranle au loin la rue

À ce spectacle s'élance, du milieu du régiment de Sans-Quartier, un poëte plus brillant, plus léger qu'une salamandre

D'abord comme un prodige on le prône partout

Peindrai-je ces vauxhalls dans Paris protégés, Ces marchés de débauche en spectacle érigés, Où des beautés du jour la nation galante.... Vient, en corps, afficher des crimes à tout prix ?

Quoiqu'on blâme le vice, on peut avoir des moeurs, Et l'on n'est point méchant pour berner des auteurs

Thomas est en travail d'un gros poëme épique ; Marmontel enjolive un roman poétique

Entends ce jeune abbé, sophiste bel esprit : Monsieur fait le procès au Dieu qui le nourrit

Boileau, correct auteur de libelles amers, Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers

Et tandis qu'à l'écorce il confiait ses chants, L'amour, au doux sourire, aux yeux vifs et touchants, La tête sur son corps indolemment penchée, Lui soufflait tous les feux dont il brûle les coeurs

Vous les voyez encore, amoureux et volages, Chercher, la bourse en main, de beautés en beautés La mort qui les attend au sein des voluptés ; De leurs biens prodigués pour d'infâmes caprices Enrichir nos Phrynés dont ils gagent les vices

Vous ne lisez donc pas le Mercure de France ? Il cite au moins par mois un trait de bienfaisance

À nos vaisseaux conduits par tes mains tutélaires, Soumets les vents auxiliaires ; Descends, Dieu des Bourbons, et combats avec nous

Si la vertu sur vous a le moindre ascendant