Citations sur gilb.

Dira-t-on qu'en des vers à mordre disposés Ma muse prête aux grands des vices supposés ?

Mais ce voluptueux [un grand], à ses vices fidèle, Cherche pour chaque jour une amante nouvelle ; La fille d'un bourgeois a frappé sa grandeur

En des lieux où, voyant des princes populaires....

Pareil à cet aiglon qui de son nid tranquille, Voyant près du soleil son père transporté Nager avec orgueil dans des flots de clarté, S'élève, bat les airs de son aile indocile, Retombe....

Vous ne lisez donc pas le Mercure de France ? Il cite au moins par mois un trait de bienfaisance

Moimême ami des grands, parfois je les déprime

Et tu fuis ! et tu crois voguer en assurance, Toi qui cent fois des flots éprouvas l'inconstance

La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré

Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs

D'abord, de l'univers réformateur discret, Il semait ses écrits à l'ombre du secret

Les Français sont ma proie : ils n'affranchiront pas Les humbles pavillons que mon mépris leur laisse, Déjà vaincus de leur mollesse Et du seul souvenir de nos derniers combats

Aux malheureux toujours on trouve des forfaits, Et les plus généreux vendent cher leurs bienfaits

Je tiens en t'écrivant ma plume d'une main, Et de l'autre un poignard prêt à percer mon sein ; Détermine mon sort ; parle, qu'on me l'annonce ; Didon, pour se frapper, n'attend que ta réponse

Où mon Abel est-il ? parle, est-ce d'aujourd'hui Que nous craignons Caïn ? que tu connais sa haine ?

Durant deux saisons de clémence, Mon église élargit l'étroit sentier des cieux

Oui, son oeil le décèle ; C'est lui-même ; sans doute il médite un libelle

[Laharpe] Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique Tomba de chute en chute au trône académique

C'est toi seul que je plains, intraitable rimeur

Mais toujours critiquer en vers pieux et froids, Sans daigner seulement endoctriner les rois !

Et les roulements sourds des tambours résonnants Font errer à longs flots sur nos places émues Tous les citoyens frissonnants

Les habitants nombreux des célestes vallons Font mollement jouer sous leurs doigts vagabonds Ou la flûte argentine ou la harpe éclatante

Pour moi qui, démasquant nos sages dangereux, Peignis de leurs erreurs les effets désastreux

Ah ! s'il voyait le jour, si, portrait de son père, Il [un enfant] folâtrait déjà sous les yeux de sa mère, La vie aurait encor pour moi quelques douceurs

Salut, champs que j'aimais et vous douce verdure, Et vous, riant exil des bois

Et, tourmentant sa voix pour appeler son frère, Lui pardonne des yeux et meurt