Citations sur gilb.

Malheureux.... ce mot seul déjà vous importune ! On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ! Rassurezvous, cruels....

Vous ne donnez point au génie le temps de se développer, de s'élever insensiblement, et d'aller en son vol toucher la voûte du ciel

Demi-dieux avortés, qui par droit de naissance Dans les camps, à la cour, règnent en espérance

J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ; Il a vu mes pleurs pénitents

Quand même des catins la colère unanime Sans pitié m'ôterait l'honneur de leur estime

Monsieur, pour ses amis, entretient une actrice ; Madame, des beaux-arts bourgeoise protectrice....

La nature, le vrai, de nos livres bannis, Un désir forcené d'inventer et d'instruire, D'ignorants écrivains, jamais las de produire

Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens

Et les roulements sourds des tambours résonnants Font errer à longs flots sur nos places émues Tous les citoyens frissonnants

Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles ; Les arts pour l'embellir ont uni leurs merveilles

Chacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique

Malheureux qui se voue aux nymphes du Permesse, S'il ne possède pour richesse Qu'un grand coeur et son Apollon !

Mais ce voluptueux [un grand], à ses vices fidèle, Cherche pour chaque jour une amante nouvelle ; La fille d'un bourgeois a frappé sa grandeur

Mais trois fois plus heureux le jeune homme prudent Qui, de ces novateurs enthousiaste ardent, Abjure la raison, pour eux la sacrifie !

Le génie est semblable à la vigne fertile : Est-elle sans soutien ? l'on voit sa tige utile Ramper en étendant les bras ; D'un raisin égaré que son front se couronne, De poussière souillé, vert encore en automne, On le bannit de nos repas

Ah ! s'il voyait le jour, si, portrait de son père, Il [un enfant] folâtrait déjà sous les yeux de sa mère, La vie aurait encor pour moi quelques douceurs

Thomas est en travail d'un gros poëme épique ; Marmontel enjolive un roman poétique

Moimême ami des grands, parfois je les déprime

Que d'orateurs guindés qui se disent profonds Se tourmentent sans fin pour enfanter des sons !

Dangereux novateur, par son cruel système, Il veut du ciel désert chasser l'Être suprême

Quoi donc ! un écrivain veut que son nom partage Le tribut de louange offert à son ouvrage, Et m'impute à forfait, s'il blesse la raison, De la venger d'un vers égayé de son nom

La comédie est belle et le charme est divin ; Pour moi, j'y goûte fort, car j'aime la nature, Ces héros villageois beaux esprits sous la bure

L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair

Doté sur vos journaux d'une rente d'injures, Ou clandestinement diffamé par brochures

L'autre errant dans les blés qui verdissent la terre Fait à l'herbe gourmande une implacable guerre