Citations sur gilb.

Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles ; Les arts pour l'embellir ont uni leurs merveilles

Au détour d'un sentier deux arbres opposés, Laissant tomber leurs bras épaissis et croisés, Forment sur leur passage une large barrière

Ainsi que le soleil dans sa lumière immense Cache ces astres vains levés en son absence

Travaillez, disiez-vous, vous avez des talents ; Si le malheur vous suit, le travail le surmonte : On peut veiller sans crainte à la fleur de ses ans

Chacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique

Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens

Alzire au désespoir, mais pleine de raison, En invoquant la mort commente le Phédon

Conduis-moi, si tu veux, aux plus lointains rivages ; Je te suivrai partout : écueils, frimas, orages, Je n'examine rien, rien peut-il m'effrayer ?

Vous les voyez encore, amoureux et volages, Chercher, la bourse en main, de beautés en beautés La mort qui les attend au sein des voluptés ; De leurs biens prodigués pour d'infâmes caprices Enrichir nos Phrynés dont ils gagent les vices

Parlerai-je d'Iris ? chacun la prône et l'aime, C'est un coeur, mais un coeur.... c'est l'humanité même

Quoi donc ! un écrivain veut que son nom partage Le tribut de louange offert à son ouvrage, Et m'impute à forfait, s'il blesse la raison, De la venger d'un vers égayé de son nom

Et de son plein savoir, si je réplique un mot, Pour prouver que j'ai tort, il me déclare un sot

Les grands sont les auteurs du bonheur du vulgaire ; Le vulgaire, à son tour, est le dépositaire De la célébrité des grands

Aux malheureux toujours on trouve des forfaits, Et les plus généreux vendent cher leurs bienfaits

Les habitants nombreux des célestes vallons Font mollement jouer sous leurs doigts vagabonds Ou la flûte argentine ou la harpe éclatante

L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair

Malheureux qui se voue aux nymphes du Permesse, S'il ne possède pour richesse Qu'un grand coeur et son Apollon !

Chacun veut de la vie embellir le passage

Si la vertu sur vous a le moindre ascendant

Ah ! s'il voyait le jour, si, portrait de son père, Il [un enfant] folâtrait déjà sous les yeux de sa mère, La vie aurait encor pour moi quelques douceurs

La faim mit au tombeau Malfilâtre ignoré ; S'il n'eût été qu'un sot, il aurait prospéré

Vous ne donnez point au génie le temps de se développer, de s'élever insensiblement, et d'aller en son vol toucher la voûte du ciel

Et les roulements sourds des tambours résonnants Font errer à longs flots sur nos places émues Tous les citoyens frissonnants

Boileau, correct auteur de libelles amers, Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers

Et, tourmentant sa voix pour appeler son frère, Lui pardonne des yeux et meurt