Citations sur gilb.

Le génie est semblable à la vigne fertile : Est-elle sans soutien ? l'on voit sa tige utile Ramper en étendant les bras ; D'un raisin égaré que son front se couronne, De poussière souillé, vert encore en automne, On le bannit de nos repas

La nature, le vrai, de nos livres bannis, Un désir forcené d'inventer et d'instruire, D'ignorants écrivains, jamais las de produire

L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair

Ici, Rome pourtant demande votre hommage, Rome qui d'elle-même est une triste image.... Veuve d'un peuple-roi, mais reine encor du monde

Mon coeur saignait encor des maux qu'il m'avait faits ; D'un rayon d'espérance amuser ses souhaits, Malheureuse ! c'était compromettre ma gloire

Quoi donc ! un écrivain veut que son nom partage Le tribut de louange offert à son ouvrage, Et m'impute à forfait, s'il blesse la raison, De la venger d'un vers égayé de son nom

Pour moi qui, démasquant nos sages dangereux, Peignis de leurs erreurs les effets désastreux

Méchants, suspendez vos blasphèmes

Ses plaisirs sont au comble, et n'ont rien de mortel

Je tiens en t'écrivant ma plume d'une main, Et de l'autre un poignard prêt à percer mon sein ; Détermine mon sort ; parle, qu'on me l'annonce ; Didon, pour se frapper, n'attend que ta réponse

Qu'il est beau de le voir de dînés en dînés, Officieux lecteur de ses vers nouveau-nés, Promener chez les grands sa muse bien nourrie !

Orgon à prix d'argent veut anoblir sa race

Oh ! si ces vers, vengeurs de la cause publique.... Obtiennent de mon roi quelques regards amis, S'il prête à ma faiblesse un bras qui la soutienne, On verra de nouveau ma muse citoyenne Flétrir ces novateurs....

Il a fui devant nous, pour retarder sa perte, Ce peuple usurpateur de l'empire des eaux

D'abord comme un prodige on le prône partout

Où mon Abel est-il ? parle, est-ce d'aujourd'hui Que nous craignons Caïn ? que tu connais sa haine ?

Mais toujours critiquer en vers pieux et froids, Sans daigner seulement endoctriner les rois !

Et tandis qu'à l'écorce il confiait ses chants, L'amour, au doux sourire, aux yeux vifs et touchants, La tête sur son corps indolemment penchée, Lui soufflait tous les feux dont il brûle les coeurs

Maudit soit à jamais le pointilleux sophiste Qui le premier nous dit en prose d'algébriste : Vains rimeurs, écoutez mes ordres absolus

Et les roulements sourds des tambours résonnants Font errer à longs flots sur nos places émues Tous les citoyens frissonnants

[Laharpe] Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique Tomba de chute en chute au trône académique

Je vous entends, mes fils ; en ces combats insignes, Vous jurez de briller entre tous mes guerriers

Que d'orateurs guindés qui se disent profonds Se tourmentent sans fin pour enfanter des sons !

Boileau, dit Marmontel, tourne assez bien un vers

Je soupçonne entre nous que vous croyez en Dieu