Citations sur gilb.

En des lieux où, voyant des princes populaires....

Il [Abel frappé] veut du moins tomber aux pieds de sa famille ; Mais ses genoux rétifs trompent sa volonté

Eux seuls [les corrupteurs du goût] peuvent prétendre au rare privilége D'aller au Louvre, en corps, commenter l'alphabet, Grammairiens-jurés, immortels par brévet

Moimême ami des grands, parfois je les déprime

Au sein de Paris même, encor plein de sa honte, Épouser les aïeux d'un marquis ou d'un comte, Armorier son char de glaives, de drapeaux Et se masquer d'un nom porté par des héros

Orgon à prix d'argent veut anoblir sa race

Dieux vains dont le culte diffame Leurs insensés adorateurs

Aux malheureux toujours on trouve des forfaits, Et les plus généreux vendent cher leurs bienfaits

L'ange fuit, et son vol a bouleversé l'air ; L'éclair dans un ciel noir poursuit, croise l'éclair

Le génie est semblable à la vigne fertile : Est-elle sans soutien ? l'on voit sa tige utile Ramper en étendant les bras ; D'un raisin égaré que son front se couronne, De poussière souillé, vert encore en automne, On le bannit de nos repas

À ce spectacle s'élance, du milieu du régiment de Sans-Quartier, un poëte plus brillant, plus léger qu'une salamandre

Plus subtil le serpent saute et vole à sa suite : Il va, revient en vain, le trompe en circulant, Le monstre s'en irrite....

Abel tombe, et blessé d'un coup trop assuré, Se roule, se débat, sanglant, défiguré

Hélas ! si tu ne veux qu'éprouver ma vertu, C'est trop me tourmenter ; je la sens qui chancelle : Le besoin la balance et va triompher d'elle

À ce discours amphigourique, je vis la vérité sourire avec indignation

Oui, son oeil le décèle ; C'est lui-même ; sans doute il médite un libelle

Malheureux qui se voue aux nymphes du Permesse, S'il ne possède pour richesse Qu'un grand coeur et son Apollon !

Il voulut me punir, venger son faux outrage, Et, sans daigner me voir, sans daigner m'écouter, Dans le fond d'un cachot me fit précipiter

[Elle] Enivre les humains de sa douce ambroisie

Ah ! du moins, par pitié, s'ils cessaient d'imprimer, Dans le secret contents de proser, de rimer

L'intrépide lion dans un piége surpris S'irrite du danger, et de sa dent tenace Ronge, en grondant, la toile où lui-même s'enlace

Des brigues, des partis l'un à l'autre odieux, Le Parnasse idolâtre adorant de faux dieux

Quoi ! votre muse en monstre érige la sagesse ! Vous blâmez ses enfants, et leur crédit vous blesse ! Vous, jeune homme ! au bon sens avez-vous dit adieu ?

À nos vaisseaux conduits par tes mains tutélaires, Soumets les vents auxiliaires ; Descends, Dieu des Bourbons, et combats avec nous

La somme de coups dont je vous ai vue charger mon voisin m'apprend trop combien il est dangereux de se faire connaître ; hélas ! vous avez déchiré toute la masse de ses chairs