Citations sur desportes

Car, durant mes travaux, je prendroy patience, Voire et m'honoreroy de beaucoup endurer....

...Et ces cheveux frisés Ne sont pas ses cheveux, c'est une fausse tresse

Il faut bien que la rage ait pouvoir dedans moy, Et que le troublement qui me donne la loy Soit d'une estrange sorte

Ma substance, o Seigneur, tu l'as faite aux bas lieux, Et de mon imparfaict l'oeuvre à peine tracée, Matiere encore informe, est visible à tes yeux

Les pensers des hommes ressemblent à l'air, aux vents et aux saisons Et aux girouettes qui tremblent Inconstamment sur les maisons

Loin des yeux, loin du coeur, c'est la regle ordinaire

Chant mortuaire

Et si l'erreur de ma jeunesse Merite la grande rudesse Des traits contre moy decochez

Fuyez aussi toute accointance De ces muguets pleins d'apparance, Qui se paissent de vanité, Et qui fondent leur recompanse Plus au bruit qu'en la verité

J'ay peché devant toy, pere doux et clement ; Je m'appelle ton fils, mais c'est indignement

Seule fin de mes voeux, doux vent de ma navire, Ma claire tramontane, heureux port où j'aspire

Tu [ô Seigneur] les avois prestez et non donnez au monde [ceux que Desportes pleure], Et as peu comme tiens à toy les retirer

....Mon ardeur retenue, Au lieu de s'amortir, plus chaude est devenue, Et de ma resistance a pris accroissement

Vostre beauté m'a longuement trompé Par sa douce feintise ; Pour l'advenir, si j'en suis ratrapé, N'espargnez ma sotise

Le jour chasse le jour, comme un flot l'autre chasse

Or ainsi que la nuit tendit ses larges voiles, Et qu'on voit dans le ciel les premieres estoiles Monstrer leur belle veue et de rang se lever

C'est l'art de bien regner qu'il faut apprendre aux princes

Je l'ay fait ennemy du tumulte des villes, J'ay repurgé son coeur d'affections serviles, Compagnon de ces dieux qui sont parmy les bois

L'eau qu'on arreste en est plus irritée, Et bruit plus fort plus elle est arrestée

Suis-je mort ? non, j'ay trop de sentiment, Je suis trop vif et passible au martire

Helas ! je le sçay bien qu'ilne faut que j'espere D'echapper de vos fers, quoy que je puisse faire ; Le ciel à vous servir m'a trop predestiné

Dieu des hommes perdus [Amour], sera-ce jamais fait ? Seray-je tousjours butte aux douleurs incurables ?

C'est l'art de bien regner qu'il faut apprendre aux princes, Pour, lieutenans de Dieu, bien regir leurs provinces

....Moy qui voy commencer Ma teste à se mesler, et mes jours se passer

Le robuste animal dont l'Inde est nourriciere