Citations sur desportes

Le robuste animal dont l'Inde est nourriciere

Depuis le triste point de ma fresle naissance, Et que dans le berceau, pleurant, je fus posé

Je veux mal aux destins dont les loix adversaires M'ont si tard fait sentir vostre aimable rigueur ; Le tans vescu devant ne m'estoit que langueur

Or' il reve immobile, et or' il se destourne

...le triste veiller m'est pire que la mort, Et le songe m'est vie heureuse et favorable

Bien que je voye à l'oeil mon malheur préparé, Et que le desespoir soit ma seule esperance

....Par son sçavoir il devançoit son age, De sa grandeur future infaillible presage

Amours, qui voletiez à l'entour de nos flames Comme gays papillons....

Barbare peuple, arrogant et volage, Vanteur, causeur, n'ayant rien que langage, Qui, jour et nuict dans un poisle enfermé, Pour tout plaisir se joue avec un verre, Ronfle à la table ou s'endort sur la terre

Chaste soeur d'Apollon.... Que la force d'amour a connue indontable

Qu'elle n'espere donc me pouvoir ratraper ; Deux fois un mesme lieu ne me fait point choper

Si d'un monde inconstant l'on ne peut s'asseurer, Si c'est un ocean de misere et de peines

Puis, tout ravy de leur grace naïve, Dormir au frais d'une source d'eau vive, Dont le doux bruit semble parler d'amour

L'espoir de mes travaux, la fin de mon desir, Par un cruel orage, helas ! se va perdant, Et, dès le point du jour, je voy mon occident

....ma peine cruelle, Que le temps deust vieillir, sans fin se renouvelle

Ha ! je mourray plustost, et ma dextre indontée Flechira par mon sang le ciel traistre et jaloux

Voyant tant de grands flots et de vents s'eslever Pour submerger ma barque errante et passagere

Et le reste des ans que tu me feras vivre, En si sterile champ ne soit ensemencé

La femme est variable, et telle en sa pensée S'accorde à vostre amour, qui s'en monstre offensée

Je rehume à longs traits l'amoureuse poison

Effroyables deserts, et vous, bois solitaires, Pour la derniere fois soyez les secretaires De mon dueil vehement

Ô paix instable et fausse...

Mon oeil sera la lampe ardant continuelle Devant l'image saint d'une dame si belle

Et des anges la troupe sainte N'oseroit paroistre, en la crainte De ta juste severité

Jamais plus beauté si legere Sur moi tant de pouvoir n'aura ; Nous verrons, volage bergere, Qui premier s'en repentira