Citations sur desportes

Jadis entre les Grecs, quand l'honneur y vivoit, Le vainqueur des vaincus maint trophée elevoit

À faire mal gist son entendement, Peu de cervelle et moins de jugement La font [une dame] superbe, erratique, inconstante

À ces mots de Pluton, on voit de toutes parts Sortir du creux manoir les plus braves soldarts

Quand, miroir de moi mesme, en moy je me regarde, Je voy comme le tans m'est sans fruict escoulé

Purge et guari mon ame, helas ! presque incurable

Vostre beauté m'a longuement trompé Par sa douce feintise ; Pour l'advenir, si j'en suis ratrapé, N'espargnez ma sotise

Pensers.... Qui reblessent son ame....

Chaude fievre d'amour inhumaine et contraire, Dont je ne veux guarir quand je le pourroy faire

Mais que vous servira ceste fleur de beauté, De jeunesse et d'amour richement couronnée, Si, sans estre cueillie, elle devient fennée Et perd sa desirable et chere nouveauté ?

Ô vous, morts, qui gisez nourriture des vers, Laissez les monumens, reprenez la lumiere

De clameurs, o Seigneur, j'ay comblé tes oreilles.... Vas-tu donc pour les morts tes hauts faits reser vant ? Se releveront-ils pour chanter tes merveilles ?

Le ciel, les elemens alors tous se troublerent, De ce grand univers les fondemens tremblerent

Que je trouve en mon âme et de crasse et d'ordure ! Que mes sens corrompus sont devenus infects !

....Moy qui voy commencer Ma teste à se mesler, et mes jours se passer

Et les transgressions d'un pecheur miserable

Chascun d'eux [des grands] de soy tant presume Qu'il pense estre aimé par devoir

Ces mille ans devant toy sont comme la journée Qui fut hier finie, ou l'espace ordonnée Pour une sentinelle en sa garde de nuit

Cesse, amour, tes rigueurs, mets fin à ta poursuite ; Voy que devant ton vol je retarde ma fuite, Et retourne au chemin que j'avoy delaissé

Si le jour le faschoit [l'amant], la frayeur solitaire Et le silence coy rentament sa misere, Renveniment sa plaie et frappent ses douleurs

Jamais, au grand jamais, on ne verra changer....

Encor on se contente en cest esloignement ; Car l'esprit s'entretient de douces souvenances

....Venus la belle.... Renouvella l'obseque et le dueil d'Adonis, Et pour mourir sur lui se souhaita mortelle

Quand le Verbe eternel, par qui tout est formé....

Ainsi comme un vieux chesne agité rudement Par deux vents ennemis

...Une union parfaite Que l'oublieuse mort n'eust sceu rendre desfaite