Citations sur delille

Plusieurs [fruits] furent taillés en nacelle, en gondole ; Sur les champs de Thétis les caprices d'Éole Promènent à leur gré ces fruits navigateurs

Et ces mots sont sortis de l'enceinte divine

Du fond de nos caveaux, du haut de nos greniers La gent trotte-menu s'assemble par milliers

C'est là [dans les mines], c'est encor là que, cachant sa puissance, L'éternel ouvrier, dans un profond silence, Compose lentement et décompose tout

Le monde apprit sa fin, la tombe sait le reste

Au lieu d'apprivoiser ses moeurs, L'âge n'a fait qu'aigrir ses farouches humeurs

Le spleen gagne partout, sitôt qu'on vous annonce

Quel plaisir, entouré d'un double paravent, D'écouter la tempête et d'insulter au vent !

.... Leur armure guerrière Semble éclipser des nuits la brillante courrière

Le remords quelquefois fait mieux que la vertu

L'orgueilleux obélisque au loin couché sur l'herbe

Vide de vous et rempli de lui-même

Et déjà sur les bords de la cuve fumante S'élève en bouillonnant la vendange écumante

Son époux s'enfonça dans un désert sauvage

De ces monstres des mers, dont la puissante haleine Avec un bruit horrible élance en gerbes d'eaux L'océan revomi par leurs larges naseaux

Ainsi, dans le sommeil l'âme préoccupée, Obéit aux objets dont elle fut frappée

Les soleils aux soleils succèdent à mes yeux, Les cieux évanouis se perdent dans les cieux

L'arbre suce la terre, et ses rameaux flétris à leur sol maternel vont mêler leur débris

Telle sur un rameau, durant la nuit obscure, Philomèle plaintive attendrit la nature

....Les mains dont sortit l'univers

. Et sur le cornouiller la prune se colore

Mais sur d'heureux contours glissant avec mollesse, D'une courbe facile elle aime la souplesse

Et les rapides dards de leur langue brûlante S'agitent en sifflant dans leur gueule béante

Quoi ! ni leurs murs croulants n'ont pu les écraser, Ni leurs remparts en feu n'ont pu les embraser !

Surpris de voir troubler leurs bords délicieux, Le fleuve infréquenté, le bois mystérieux