Citations sur delille

Il [un érudit] sait par coeur les noms des princes du sénat, Tous les Romains promus au grand pontificat

Le contempteur des dieux, l'exemple des tyrans, Mézence le premier conduit ses fiers Toscans

Par la pensée encor je jouirai des cieux, Je rêverai les bois, les monts, la terre et l'onde ; Et dans mes souvenirs j'habiterai le monde

Voyez cet homme déhonté Qui va portant dans tout son voisinage Et son impudent verbiage Et son caractère effronté

Là, l'Achéron bouillonne, et, roulant à grand bruit, Dans le Cocyte affreux vomit sa fange immonde

Hélas ! dans la prison, triste soeur de la tombe, Ta main vient soutenir le malheur qui succombe

Se soûler de carnage

Enfin l'adroit scalpel, le verre officieux Trahirent ces secrets ; le hardi botaniste Devint des végétaux l'habile anatomiste

Les contradictions ne sont pas des contrastes

Souvent la froide main de la paralysie Dans un débile corps joint la mort à la vie

Jours inglorieux

Les si, les mais, les oui, les non, Toujours à contre-sens, toujours hors de saison, Échappent, au hasard, à sa molle indolence

De la proscription le génie odieux, Ayant partout des bras, des oreilles, des yeux, Des cités aux hameaux parcourt la France entière, Comme au palais des grands frappe à l'humble chaumière

Le travail veut un but : au bout de la carrière On s'anime à sa vue et surtout on espère

Au bord d'un frais ruisseau dont les eaux cristallines Tombaient, parmi des rocs, du sommet des collines

Elle parlait : soudain avec un bruit terrible, Sur ses gonds mugissants tourne la porte horrible

Sur leurs corps et leurs ailes Brillent des yeux sans nombre, assidus sentinelles

Pensif, il méditait le grand ordre du monde

Prismes éblouissants, dont les pans azurés, Défiant le soleil dont ils sont colorés, Peignent de pourpre et d'or leur éclatante masse

Il tient l'urne terrible en ses fatales mains, Et juge sans retour tous les pâles humains

Son entretien est un échange

L'orgueil discret, la morgue taciturne De ce savant, lucubrateur nocturne

Et des pampres touffus le luxe infructueux

....Et d'agiles vaisseaux Ouvriront les combats sur la scène des eaux

Les mers ont moins de flots, les fleurs moins de familles Qu'il n'est de vers ailés, jadis humbles chenilles