Citations sur delille

Il pense déjà voir les flammes triomphantes Embraser leurs drapeaux et consumer leurs tentes

D'avance il aiguisa tous les traits qu'il décoche, Et tout son esprit impromptu Était en brouillon dans sa poche

Fils d'Anchise, pourquoi, souillant des mains si pures, Viens-tu troubler mon ombre et rouvrir mes blessures ?

Et mon ombre aux enfers descendra triomphante

Enfin l'adroit scalpel, le verre officieux Trahirent ces secrets ; le hardi botaniste Devint des végétaux l'habile anatomiste

Par vous tout s'embellit, et l'heureuse sagesse Trompe l'ennui, l'exil, l'hiver et la vieillesse

Tels que vous les voyez [des oiseaux] dans les airs rassemblés, Et remis de l'effroi qui les avait troublés

Là sont los voeux du luxe, ici ceux du besoin

Déjà d'un fer courbé la serpette tranchante Taille et forme à son gré la vigne obéissante

Au moment où sa bouche, Comme un gouffre profond, revomit sur sa couche Parmi des flots de sang la chair des malheureux, Effroyable débris de son festin affreux

Plus loin, c'est un beau lac qui réfléchit les cieux

Flore même en naissant le reçut [Linné] dans ses bras ; Flore sourit d'espoir à sa première aurore ; Non point cette éternelle et ridicule Flore Qui pour les vieux amours compose des bouquets, Mais celle qui du monde enseigne les secrets

Dès lors on ne vit plus que lignes ondoyantes, Que sentiers tortueux, que routes tournoyantes

Et je commande en maître aux puissances de l'onde

Quel qu'il soit, il paiera son tribut aux douleurs

Phidias sur le tien [le Jupiter d'Homère] tailla son Jupiter, Tel que tu peins ce dieu sur le trône de l'air, Bien loin des autres dieux qui devant lui s'abaissent

Le dieu puissant des ondes, Dont il [Protée] paît les troupeaux dans les plaines profondes

Deux portes qu'on nomma les portes de la guerre, Se rouvrant, se fermant, font le sort de la terre ; Janus en est le garde, et Mars le souverain

La saussaie encor fraîche et de pluie arrosée

L'oeil plonge avec effroi sous sa profonde voûte

Et leurs pieds, en glissant sur la terre arrosée, En liquides rubis dispersent la rosée

Les plaisirs du travail manquaient à l'âge d'or ; J'en hais l'oisiveté, j'en aime l'innocence

Sa feuille renaissante et ses bras reverdis

La poule qui partage un ver à ses enfants N'a pas le même cri que la poule éperdue Dont l'horrible faucon vient de frapper la vue

Aux deux côtés du soc de larges orillons En écartant la terre exhaussent les sillons