Citations sur corneille

Puissé-je vous donner l'exemple de souffrir, Comme vous me donnez celui de vous offrir ?

L'âme, de son dessein jusque-là possédée, S'attache aveuglément à sa première idée

Ah ! qu'il dissiperait un dangereux orage, S'il voulait à nos dieux rendre le moindre hommage !

Je vais lui présenter mon estomac ouvert

Ce n'est pas pour sortir de votre obéissance

C'est ainsi qu'elle parle et m'offre l'assistance De ce que Rome encore a de gens d'importance

Sans te piquer d'honneur, crois qu'il n'est que de prendre, Et que tenir vaut mieux mille fois que d'attendre

Voilà ce que m'a prêté l'histoire ; le reste est de mon invention

Albin l'a rencontré dans la proche campagne

Et qu'il faille ajouter à vos titres d'honneur La noble qualité de mauvais suborneur

L'hymen où je m'apprête est pour vous une gêne !

Il faut le recevoir ou hâter son supplice, Le suivre, ou le pousser dedans le précipice

Moi-même en cet adieu j'ai les larmes aux yeux

On ne m'éblouit point d'une mauvaise ruse

Joignez à ces raisons qu'un père un peu sur l'âge.... Ne saurait se résoudre à séparer de lui De ses débiles ans l'espérance et l'appui

Pour vous je l'ai dompté, pour vous je l'ai détruit

Faut-il pas après tout chacun s'entre-quitter ? Où tous les hommes vont, aucuns ne vont ensemble

Sous mes pas, c'est creuser un abîme

Si vous avez pu tout sur moi, sur mon amour, Que je puisse sur vous quelque chose à mon tour !

Aux lauriers immortels qui lui ceignent le front

Peut-être on vous a tu jusqu'où va son courroux

Je me défendrai mal : l'innocence étonnée Ne peut s'imaginer qu'elle soit soupçonnée

Votre péril croîtrait, et je serais perdue

La tonsure et l'habit sont bien quelque dehors, Mais ne présume pas que les gênes du corps Fassent l'âme religieuse

Et de quelque rigueur que le destin me traite, Je perds moins à mourir qu'à vivre leur sujette