Citations sur boileau

Et pourquoi cette épargne enfin ? l'ignores-tu ? Afin qu'un héritier bien nourri, bien vêtu, Profitant d'un trésor en tes mains inutile, De son train quelque jour embarrasse la ville

Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire

Le feu sort de vos yeux pétillants et troublés ; Votre pouls inégal marche à pas redoublés

en cela, comme en tout, le ciel qui nous conduit, Racine, fait briller sa profonde sagesse

Mais je sais peu louer ; et ma muse tremblante Fuit d'un si grand fardeau la charge trop pesante

Si dans les droits du roi sa funeste science [d'un financier] Par deux ou trois avis n'eût ravagé la France

Que votre âme et vos moeurs, peintes dans vos ouvrages, N'offrent jamais de vous que de nobles images

De tous ses amis morts un seul ami resté

Au contraire cet autre, abject en son langage, Fait parler ses bergers comme on parle au village

....Le siècle fortuné Qui, rendu plus fameux par tes illustres veilles....

Par des vers tout neufs avoués du Parnasse

Doucement ! diras-tu, que sert de s'emporter ?

Hélas ! que ferait-il si quelque audacieux Allait pour son malheur lui dessiller les yeux ?

Sitôt.... Que, retiré chez lui, le paisible marchand Va revoir ses billets et compter son argent

Ceux qui sont morts sont morts ; Le tombeau contre vous ne peut-il les défendre ?

Ronsard.... Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque

Contre moi sur mon banc je le vois qui s'élance

Mais combien d'écrivains, d'abord si bien reçus, Sont de ce fol espoir honteusement déçus !

Mais qui m'assurera qu'en ce long cercle d'ans, à leurs fameux époux vos aïeules fidèles Aux douceurs des galants furent toujours rebelles ?

Tandis que dans les airs mille cloches émues D'un funèbre concert font retentir les nues

Son livre, aimé du ciel et chéri des lecteurs, Est souvent chez Barbin entouré d'acheteurs

Un pédant.... Croit qu'un livre fait tout, et que sans Aristote La raison ne voit goutte et le bon sens radote

Deux salades.... Dont l'huile de fort loin saisissait l'odorat, Et nageait dans des flots de vinaigre rosat

Oui, Lamoignon, je fuis les chagrins de la ville, Et contre eux la campagne est mon unique asile

Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire