Citations sur boileau

Mais combien d'écrivains d'abord si bien reçus Sont de ce fol espoir honteusement déçus !

Il [le riche] peut, dans son jardin tout peuplé d'arbres verts, Recéler le printemps au milieu des hivers

Loin ces rimeurs craintifs dont l'esprit flegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique

....Je n'ai rien, vous dis-je, Répondra ce malade à se taire obstiné ; Mais cependant voilà tout son corps gangrené ; Et la fièvre, demain, se rendant la plus forte, Un bénitier aux pieds va l'étendre à la porte

Le chantre, s'arrêtant à cet endroit funeste, à ses yeux effrayés laisse dire le reste

Elle y voit aborder le marquis, la comtesse, Le bourgeois, le manant, le clergé, la noblesse

Le sacristain achève en deux coups de rabot, Et le pupitre enfin tourne sur son pivot

Il est vrai, s'il [Chapelain] m'eût cru, qu'il n'eût point fait de vers ; Il se tue à rimer ; que n'écrit-il en prose ?

Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire

Il l'observe de l'oeil ; et, tirant vers la droite, Tout d'un coup tourne à gauche....

Qu'il [l'âne] dirait de bon coeur .... Content de ses chardons et secouant la tête : Ma foi, non plus que nous, l'homme n'est qu'une bête

....L'esprit enivré d'une douce fumée [dans un songe], J'ai cru remplir au choeur ma place accoutumée

Maudit soit l'auteur dur dont l'âpre et rude verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve, Et, de son lourd marteau martelant le bon sens, A fait de méchants vers douze fois douze cents !

Enfin un médecin, fort expert en son art, Le guérit [un fou].... Mais voulant de ses soins exiger le salaire....

Et quel fâcheux démon, durant des nuits entières, Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?

Dans ses prétentions une femme est sans borne

De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime ; Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus, Molière, enseigne-moi l'art de ne rimer plus

Eschyle dans le choeur jeta les personnages, D'un masque plus honnête [que la lie dont Thespis se barbouillait] habilla les visages

...Ce marquis... qui sans cesse au jeu... Voit la vie ou la mort sortir de son cornet

Du fond caché de notre sacristie Une épaisse nuée à longs flots est sortie

Elle y voit par le coche et d'Évreux et du Mans Accourir...

Nouvelle pension fatale à ma calotte, Précipice élevé qui te jette en la crotte

Alors, cher Cinéas, victorieux, contents, Nous pourrons rire à l'aise et prendre du bon temps

Pour un si bas emploi ma muse est trop altière

Mettant leur Apollon aux gages d'un libraire, Ils font d'un art divin un métier mercenaire