Citations sur boileau

Assez de sots sans moi feront parler la ville, Disait, le mois passé, ce marquis indocile

Et, dans le ventre creux du pupitre fatal, Va placer de ce pas le sinistre animal [le hibou]

Un jeune homme toujours bouillant dans ses caprices Est prêt à recevoir l'impression des vices

Et fournir sans génie un couplet à Linière

Il [le Rhin] voit fuir à grands pas ses naïades craintives Qui toutes accourant vers leur humide roi

Il [un mauvais poëte] aurait beau crier : premier prince du monde, Courage sans pareil, lumière sans seconde ; Ses vers, jetés d'abord sans tourner le feuillet, Iraient dans l'antichambre amuser Pacolet

Non, pour louer un roi que tout l'univers loue, Ma langue n'attend pas que l'argent la dénoue

Mais la nuit aussitôt de ses ailes affreuses Couvre des Bourguignons les campagnes vineuses

Car de tous mets sucrés, secs, en pâte ou liquides, Les estomacs dévots furent toujours avides

....Va pour les malheureux quêter dans les maisons

Assez et trop longtemps ma lâche complaisance De vos jeux criminels a nourri l'insolence

Je ne vais point au Louvre adorer la fortune

J'ai beau vous arrêter, ma remontrance est vaine ; Allez, partez, mes vers, dernier fruit de ma veine

Étudiez la cour et connaissez la ville ; L'une et l'autre est toujours en modèles fertile

Que devant Troie en flamme Hécube désolée Ne vienne pas pousser une plainte ampoulée

Pour traverser la rue au milieu de l'orage, Un ais sur deux pavés forme un étroit passage

Tous les jours malgré moi, cloué sur un ouvrage, Retouchant un endroit, effaçant une page

L'homme, venez au fait, n'a-t-il pas la raison ? N'est-ce pas son flambeau, son pilote fidèle ?

Tout son mérite [de Corneille], à l'heure qu'il est, ayant été mis par le temps comme dans un creuset, se réduit à huit ou neuf pièces de théâtre qu'on admire

Je ne suis pas courbé sous le poids des années

Un auvernat fumeux qui, mêlé de lignage, Se vendait chez Crenet pour vin de l'Ermitage

C'est un vice [la jalousie] qui suit la médiocrité

Et son corps, ramassé dans sa courte grosseur, Fait gémir les coussins sous sa molle épaisseur

Point de glace, bon Dieu, dans le coeur de l'été, Au mois de juin ! pour moi, j'étais si transporté ....

Ainsi tel autrefois qu'on vit avec Faret Charbonner de ses vers les murs d'un cabaret....