Citations sur rons.

L'homme vit aisement en ce mortel sejour Sans avoir un royaume, et non pas sans amour

Je sonde en vain les abysmes d'un gouffre ; Sans qu'on m'invite, à toute heure je m'ouffre

Quand oirrons nous au matin les aubades De divers luths mariez à la vois ?

Je descouplay mes chiens et for-huant après, Les nommant par leurs noms, il n'y eut ny forès, Montagnes ny chemins, ny lande inhabitée, Qui ne fissent un bruit sous ma chasse amutée

[Il] Les scia d'un fer bien denté, Les transformant en une hune, En mast, en tillac, en carreaux

Et si je faux, au destin soit la faute, Et non à moy de rien ambitieux

Portant au front deux replis de laurier, Pour estre ensemble et sçavant et guerrier

On cueille du baciet la fleur toute noirette ; Le liz, qui est tout blanc, tombe souvent à bas

Deux petits ramerauz je porte à mon Olive, Denichez d'un grand orme à gravir malaisé

Puis donne voile, et sans plus t'allecher [te laisser aller aux plaisirs], Va-t-en ailleurs ta fortune chercher

Telle fut Oenoné et nostre Melusine, Et la vieille Manton, fatidique heroïne

Pour desnouer aux plus sages Les plus ennouez passages Des livres laborieux

Dieu vous gard', troupe diaprée Des papillons, qui par la prée Les douces herbes suçotez

Il faut s'aimer d'une amour mutuelle

Et desormais le colosse pipeur Pour sa hauteur ne fait seulement peur Qu'au simple sot, et non à l'homme sage, Qui haussebeque et mesprise l'ouvrage

Bref on ne voit chose qui vive, Sans estre serve de douleur

Et ses boutons cinabrins Et ses levres pourperées

Helas ! pren donc mon coeur avecque ceste paire De ramiers que je t'offre, ils sont venus de l'aire De ce gentil ramier dont je t'avois parlé

Au contraire Alexandre affamé d'avarice

Ainsi qu'un prisonnier qui jour et nuit endure Les manicles aux mains, aux pieds la chaisne dure

Permets que je coupe Sous heureux sort la commande [amarre] qui tient Ma nef au bord....

Laissant le monde ici S'entre-piller, navrer et tuer sans merci

Comme un passement vert court un sep de lierre

Hardis furent les coeurs qui les premiers monterent Au ciel, et d'un grand soin les astres affronterent ; Là sans avoir frayeur des cloistres enflamez Du monde....

Le dos en gemissoit, Et sans playe l'espée en haut rejaillissoit