Citations sur masson

Son éclat [de l'aube] blanchissait la rive orientale

Telle de nos taureaux est la troupe imbécile ; Elle ignore sa force et suit du même pas Le paisible bouvier qui sur les monts la guide Et le boucher sanglant qui la mène au trépas

Ils s'avancent au son des trompettes altières, Ils portent l'arme haute, ils baissent les bannières, Et passent sous les yeux de leur fier souverain

Un intervalle affreux, un farouche silence Pour un instant succède à ce terrible bruit ; Quand un coupable attend le coup de la vengeance, Telle est l'horrible pause entre l'éclair qui luit, Et la foudre qui part, et la mort qui la suit

Un jour sur ces coteaux le vigneron paisible, Mariant les ormeaux et la vigne flexible, Roulera sous ses pas des ossements blanchis

À l'abord du Français, le jeune Helvétien Par un geste amical l'invite à prendre place

Ainsi sur les moissons, quand l'orage a soufflé, Reposent, confondus dans le sillon comblé, Le convolve amoureux, la renoncule agreste, Et le pavot sanglant, et le bluet céleste, Et l'ivraie ennemie, et les épis de blé

Mon père, vos discours gagnent ma confiance ; D'une entière franchise ils m'imposent la loi

Ô divine amitié, source des plus doux biens, Quand tu veux enflammer la candide jeunesse, L'amour n'a point de traits aussi prompts que les tiens

Et moi, quel est mon sort ? malheureux ! je ne suis Qu'un esclave gagé qui sert la tyrannie

Et quand la nuit revient en cet affreux château, De Saphire éplorée on revoit l'ombre errante ; Elle tient dans ses mains une tête sanglante, La presse sur son sein, et l'embrasse et s'enfuit

Une troupe d'archers, troupe agile et rapace, De cette triple armée occupe chaque flanc

Rômont le reconnaît, le suit et le harcelle ; Et, vomissant l'outrage, il élève la voix : C'est donc toi, criait-il, fier bouvier de montagne, Aux rives du Léman si terrible autrefois

Déjà le fifre aigu, la trompette sonore Et les longs roulements du bruissant tambour

Des barreaux, des fossés, d'inexorables gardes, L'airain tonnant, les traits, le fer des hallebardes En défendent l'approche, en repoussent l'accès [de la demeure de Louis XI]

La bienfaisante fée et la nymphe légère Cueillant le gui divin ou la fleur bocagère

Laissons au temps le soin de réformer la terre ; Cultivons-la, mon fils, ne l'ensanglantons plus

Et c'est en attaquant le chêne après le chêne Que la cognée abat les plus vastes forêts

Un jour le vigneron, sur ces coteaux paisibles [où s'est livrée la bataille de Granson], Mariant les ormeaux et les vignes flexibles, Roulera sous ses pas des ossements blanchis

Cependant, si j'en crois votre air et votre armure, Vous êtes étranger : inconnu dans ces lieux, Vous y suivez peut-être une route peu sûre